Une évidence s'impose. L'intérêt que l'on porte aux questions d'hygiène et de salubrité devient de plus en plus patent. Le sujet, désormais sensible, incontournable, occupe vaille que vaille le haut du pavé. L'actualité quotidienne s'en empare presque à son corps défendant, comme pour conjuguer un mauvais sort, battre en brèche une espèce de fatalité intolérable. La collectivité tente de réagir. Ce n'est pas encore une croisade massive, un branle-bas de combat acharné et permanent. Mais il y a des signes, des indications qui peuvent rassurer. Il coule beaucoup d'encre, notamment au niveau des médias qui, par des couvertures quotidiennes, mettent le doigt sur la plaie et signalent les atteintes, situent l'ampleur du problème. Des spots publicitaires, des messages sont lancés pour sensibiliser les citoyens et les amener à faire preuve d'un maximum de civisme et de correction pour opérer des ripostes efficaces. L'image et le son sont mobilisés pour créer des réflexes, forger des attitudes et des comportements citoyens pour éradiquer le mal, venir à bout d'une hydre néfaste. Mais l'intention ne vaut pas toujours le fait. Il y a encore des carences flagrantes, des manquements déplorables, des lacunes et des atteintes répétées contre des règles élémentaires et des précepts « basiques » en matière de stricte observation et de respect de l'hygiène publique. Il ne s'agit pas de démoraliser le moral des troupes, de mettre un bémol sournois et malveillant. Force est de reconnaître que le chemin qui mène vers le salut est encore long, ardu. Ce ne sont pas les « poissonniers » de fortune qui installent leur marchandise devant des tas d'immondices qui nous contrediront. De même que les consommateurs qui persistent encore à s'approvisionner dans des magasins répugnants. On laisse de côté les grosses « tuiles » qui, elles, défrayent la chronique. Il y a encore du grain à moudre. Fatalement.