7 mAI : Des heurts éclatent dans plusieurs quartiers de Beyrouth entre sympathisants du gouvernement issu de la majorité et partisans de l'opposition menée par le Hezbollah, sur fond de grève générale pour des revendications salariales. Blocage des routes. 8 Mai : Fermeture de l'aéroport international de Beyrouth, les accrochages s'étendent à la Bekaâ (est) et Tripoli (nord). Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, qualifie de « déclaration de guerre » les décisions prises le 6 mai par le gouvernement, d'enquêter sur un réseau de communications de son mouvement et de limoger le chef de la sécurité de l'aéroport, présenté comme un proche de la formation chiite. Des affrontements armés éclatent aussitôt dans des quartiers sunnites-chiites de l'ouest de la capitale, faisant au moins 11 morts et une trentaine de blessés. 9 Mai : Après 48 heures de combats meurtriers, le Hezbollah prend le contrôle de l'ouest de Beyrouth, évinçant ses rivaux. La majorité accuse le Hezbollah de mener un coup d'Etat en retournant contre les Libanais des armes destinées à lutter contre Israël. L'opposition somme le gouvernement de revenir sur ses décisions et d'accepter un dialogue national, contre la levée du siège de l'aéroport et des barrages érigés dans le pays. 10 Mai : Dans un discours à la nation, le Premier ministre Fouad Siniora s'en remet à l'armée pour rétablir « la paix civile », lui confiant le soin de trancher sur les mesures prises à l'encontre du Hezbollah et de mettre fin au sit-in de l'opposition mis en place fin 2006 à Beyrouth. L'armée gèle les décisions gouvernementales à l'origine des violences et appelle au retrait des hommes armés de la rue. Elle décide que le chef de la sécurité de l'aéroport restera à son poste en attendant une enquête. Le Hezbollah et ses alliés retirent leurs combattants des rues de la capitale, où l'armée commence à se déployer. 11 Mai : Nouveaux affrontements dans le nord et dans les régions druzes proches de Beyrouth. A Tripoli, les combats opposent des sunnites progouvernementaux et des Alaouites, une dissidence du chiisme restée loyale au Hezbollah. L'armée libanaise se déploie à travers le pays. 13 Mai : L'armée, restée neutre, décide d'utiliser si nécessaire, la force contre toute présence d'hommes armés. 14 Mai : Le gouvernement annule les mesures controversées. Début d'une médiation de la Ligue arabe, menée par le Qatar. 21 Mai : Accord à Doha entre les bélligérants libanais pour l'élection de Michel Sleiman le 25 mai et la formation d'un gouvernement.