Des brigades spéciales composées d'agents de l'hygiène des secteurs urbains sillonneront l'ensemble des marchés de la ville pour des mises en demeure aux propriétaires d'étals illicites. Dans le cadre des mesures prises par les services d'hygiène de la commune d'Oran, une vaste opération visant l'éradication des points de vente de la viande provenant de l'abatage clandestin sera lancée durant les tous prochains jours, apprend-on de sources proches de la division de l'hygiène et de l'assainissement de l'APC d'Oran. Des brigades spéciales composées d'agents de l'hygiène des secteurs urbains sillonneront l'ensemble des marchés de la ville pour des mises en demeure aux propriétaires d'étals illicites. Ces derniers seront tenus d'évacuer leurs marchandises sous peine de saisie, de mise en fourrière des charrettes et d'une forte amende. Ces mêmes brigades cibleront, dans une deuxième étape, les marchés hebdomadaires. Nos sources soulignent que cette décision a été prise après un constat faisant état de la prolifération des étals proposant de la viande d'origine « douteuse », à travers tous les marchés de la ville, à des prix attractifs. Viande incontrôlée Ces marchands « indélicats », outre le fait qu'ils proposent un produit qui peut s'avérer très dangereux pour la santé des consommateurs, ne paient généralement aucune taxe pour l'espace qu'ils occupent au sein de ces marchés. La hausse des prix de la viande ovine et bovine chez les bouchers, ces derniers temps, encourage de plus en plus de consommateurs à opter pour ces étals, sans se soucier des dangers que peut générer la consommation de cette viande incontrôlée. Si dans un premier temps le phénomène de la vente de la viande provenant de l'abattage clandestin était surtout le propre des marchés hebdomadaire, ces dernières années, la plupart des marchés de la ville ont été pris d'assaut par les revendeurs « clandestins » qui n'hésitent plus a installer leurs étals parfois a proximité des bouchers, comme c'est le cas au niveau de M'dina Djedida ou du marché de la rue des Aurès (ex-La Bastille). De nombreux bouchers ont, à maintes reprises, dénoncé cette concurrence illégale, sans que des mesures ne soient pour autant prises pour interdire l'installation de ces étals. D'autre part, selon les mêmes sources, les services du bureau d'hygiène communale ont adressé, il y-a quelques jours, 25 mises en demeure à des commerçants pour défaut d'hygiène. Les mêmes services ont procédé à la fermeture d'une boucherie et à la saisie d'une quantité de viande impropre à la consommation. Ces mesures ont été prises à l'issue d'une opération de contrôle qui a ciblé plus de 180 commerces, notamment les boucheries, les Fasts-Food, les pâtisseries et les boulangeries.