La commune de Aïn Taya, qui a vu sa population doubler en l'espace de quelques années, connaît paradoxalement un manque flagrant de structures commerciales de proximité. Bien que cette municipalité soit dotée d'un marché couvert, datant de l'époque coloniale, ce dernier a été fermé pour des travaux de rénovation. Cette tâche a duré plus d'une année, ce qui a contraint les habitants à faire leurs achats ailleurs. L'état de vétusté du marché en question serait d'une part à l'origine du lancement de ces travaux de réaménagement et d'autre part à un incendie accidentel, apprend-on auprès des responsables locaux. Cet incident avait, durant les années 1990, endommagé sérieusement la structure. S'y ajoute le nombre insuffisant d'étals situés au niveau du marché en question. Entamés durant le précédent mandat, les travaux selon le P/APC, Rekkas Abdelkader, devraient être achevés dans les prochains jours. « Bien que les travaux de réaménagement de la structure aient été dans leur ensemble faits , nous avons jugé nécessaire de lancer d'autres travaux pour les commerces de volaille et de viande », déclare le président d'APC. Il s'agit dans ce contexte de travaux de revêtement en faïence des murs des locaux. Quant à l'ouverture du marché, notre interlocuteur dira qu'elle est prévue pour le premier juillet prochain. Les travaux de réhabilitation du marché ont permis d'augmenter le nombre des étals passant de 20 à 50, dont 11 destinés à la vente de viande et de volaille et 39 entre la vente de fruits et légumes et les effets vestimentaires. Par ailleurs, et à l'instar de toutes les communes de l'algérois, AïnTaya, dans le cadre de l'opération d'éradication des marchés informels, a bénéficié de 2 projets de marchés de proximité. A ce propos, notre interlocuteur dira : « Que la municipalité compte lancer un projet d'aménagement d'un marché hebdomadaire qui sera réceptionné dans deux mois ». Le maire ajoute « qu'une autre structure de proximité sera réalisée et devra être réceptionnée dans les mêmes délais ». Pour pallier au manque de structures et en guise de solution de rechange, les services de l'APC de Aïn Taya avaient, dans un passé récent, réalisé un aménagement peu adéquat pour accueillir des commerces et ce, à proximité du cimetière chrétien, à la sortie sud de la ville. Les espaces ainsi que la superficie des étals avaient été délimités par les services de l'APC. Chaque commerçant bénéficiaire devait réaliser les étals comme bon lui semble, sans tenir cependant compte d'aucune norme urbanistique. Ce lieu ressemblait, au bout du compte, beaucoup plus à un bidonville qu'à un marché, défigurant l'entrée de la ville ; les autorités locales avaient toutefois fini par procéder à leur démolition. Dans le même sillage, elles ont procédé récemment, au délogement de quelques vendeurs illicites au niveau du lieudit Zarzouria, sur la RN 24. Ces derniers proposaient des produits à la vente à proximité d'une mare d'eaux usées.