Certaines personnes arrêtées, à la suite des incidents de Berriane (Ghardaïa) pour incitation à la violence, « étaient aisées » et « nullement miséreuses comme le prétendent certains », a indiqué hier à Bouira le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni. « Il ne s'agit pas de miséreux comme on a tendance à le dire. Il s'agit de gens qui se portent très bien, dont certains sont particulièrement aisés », a-t-il répondu à une question de la presse sur le profil des personnes arrêtées suite aux événements de Berriane. Quatre personnes ont été inculpées et six ordinateurs saisis, dans lesquels il y avait des tracts et des documents faits au nom de la communauté mozabite et d'autres au nom de la communauté dite arabe. « Ces tracts incitaient à la violence, à l'exclusion de l'autre et au nettoyage ethnique », rappelle-t-on. « Reste pour nous à savoir quel a été le mobile de cette action subversive et s'ils avaient des attaches avec d'autres centres de manipulation », a indiqué M. Zerhouni. Revenant sur les affrontements qui avaient éclaté, le 16 mai dernier, entre des jeunes de Berriane, ayant fait deux morts et causé des dégâts matériels, le ministre a précisé que « ces incidents sont le résultat d'une manipulation et d'une provocation criminelle de la part d'un groupe de gens qui a été fort heureusement arrêté ».