Bien qu'ayant était entièrement restauré, le fort turc de Tamentfoust, qui abrite aussi l'un des musée les plus riches en matière archéologique, ne suscite paradoxalement toujours pas un quelconque intérêt de la part des visiteurs de cette localité balnéaire de l'est algérois. Ces derniers, qui se rendent en grand nombre aux plages de Tamentfoust en quête de villégiature et autres plaisirs de l'été, ne connaissent même pas l'existence d'un tel vestige historique, faute en somme d'informations sur ce site. Le travail dans ce sens devient plus qu'une nécessité, dans la mesure où cette démarche permettra d'accroître le nombre de visiteurs. Situé cependant sur le cap de Tamentfoust, dans un endroit qui surplombe le petit port de la ville, « le fort est composé, nous explique un guide du musée, de 22 pièces, dont 21 réparties par groupe de trois, sur toute la superficie du fort, qui est de forme octogonale avec une cour en son milieu ». Cette caractéristique est en fait un atout qui facilite l'organisation du circuit de visite. « En définitive, tout s'y prête pour que le fort devienne une destination appréciée, notamment des estivants », dira un amateur d'archéologie, natif de l'ex-La Pérouse, et d'ajouter : « Mais rien n'indique qu'il y a des efforts dans ce domaine ». Rappelons par ailleurs qu'une nouvelle réglementation concernant la gestion des sites archéologiques est en phase d'être mise en œuvre par les pouvoirs publics et qui va complètement changer le statut juridique de ces structures en leur attribuant le statut d'EPIC pour les rentabilisés. Il s'agit, nous explique-t-on, de mettre sur le même pied d'égalité les sites archéologiques et les établissements à caractère commercial.