Younès Samaï, membre de la kasma FLN de Souk Ahras et élu à l'APW, a fait l'objet d'une agression physique de la part d'un militant de même obédience, déchu des deux instances précitées, et ce lors du passage, mercredi dernier, de Mustapha Maâzouz, énième superviseur envoyé par Belkhadem pour tenter de remédier à une crise latente qui secoue le parti depuis des années. Evacuée dans un état grave, la victime a été gardée sous surveillance médicale pendant 48 heures. Approché, hier, il avait encore les yeux tuméfiés et le visage portant toujours des traces de l'agression. Il dira : « Il s'agit, sans nul doute, d'une agression commanditée par un groupe existant certes au sein du FLN, mais malheureusement étranger aux principes fondamentaux de notre parti. La présence de l'agresseur, dont le nom ne figure pas sur la liste officielle des militants qui devaient assister à cette rencontre de concertation avec l'émissaire du SG du FLN, ses accompagnateurs et les propos qu'il a proférés sont fort révélateurs ». Les superviseurs et autres émissaires envoyés par Belkhadem pendant les dernières années ont dépassé le nombre de 15. Leur passage à la mouhafadha de Souk Ahras est devenu synonyme de rixes, d'invectives, de menaces et de batailles rangées entre militants de même obédience. Rassuré probablement par certaines accointances, le groupe instigateur de tous ces troubles maintient la pression et va jusqu'à recruter des vigiles parmi la pègre locale du parti, moyennant un salaire mensuel et des dizaines de bons de solidarité. La victime a déjà déposé plainte.