Trois superviseurs pour une kasma Le passage de trois superviseurs du FLN à Souk Ahras n'a pu atténuer les clivages qui caractérisent depuis une année les rapports entre ex-redresseurs et ex-conservateurs du parti. De vifs propos et de longues tirades ont, encore une fois, marqué des rencontres de consultation programmées par l'actuel superviseur, en l'occurrence M. Bourayou, à huis clos, autour de l'organisation des élections des membres de la kasma du chef-lieu, principale entrave à l'exécution du programme de renouvellement des instances du parti à l'échelle locale. Rappelons toutefois que l'installation des kasmas des autres communes, hormis les incidents de H'Nencha, s'est déroulée sans heurt. La contestation a, semble-t-il, changé de camp pour les militants de « la kasma-fétiche » puisqu'une légère satisfaction est perceptible chez le bloc contestataire d'il y a environ quatre mois. Le camp rival a cependant émis des réserves quant aux résultats des dernières réunions de concertation résumées dans des doléances écrites, adressées il y a une semaine aux principaux organes de décision centraux du parti. Reprochant au superviseur « un parti pris » et « non-application des textes en vigueur », les contestataires ont récemment émis un niet catégorique quant aux solutions préconisées par Mohamed Bourayou pour surmonter cette crise qui persiste au sein du FLN depuis une année. Mettant les critères d'ancienneté, de fidélité au parti et d'ancrage populaire au devant des conditions d'éligibilité pour la kasma, les contestataires défendant, entre autres, « le principe du vote par le biais des urnes » au lieu de l'alternative de « la liste approuvée à mains levées », d'après leurs déclarations. Les partisans de Bourayou estiment, quant à eux, que « les solutions consensuelles sont à même de dissiper des différends qui n'ont fait que trop durer ». Et d'ajouter : « l'existence d'un noyau frondeur dans un camp comme dans l'autre est déstabilisateur pour le parti. Crever l'abcès par le biais du dialogue est notre objectif ». Nous avons appris à l'heure où nous rédigions ce papier que trois superviseurs seront dépêchés depuis Alger pour plancher sur le « cas Souk Ahras ». Il s'agirait de MM. Djougheri, Bessili et Bourayou. Souk Ahras a accueilli auparavant MM. Fellahi et Bounouar comme premiers superviseurs.