L'inspection vétérinaire de la wilaya de Saïda a lancé une campagne de vaccination généralisée des ovins et bovins. Cette opération a commencé au début du mois de mai 2008 et est encore en cours. Elle s'inscrit dans le cadre de la lutte contre les maladies animales et la préservation du cheptel et comprend un programme de vaccination anti-clavelée pour les ovins et anti-aphteux pour les bovins. 33 vétérinaires privés ont été mandatés pour cet effet. « Pour ce qui est des ovins, nos objectifs étaient fixés pour 600 000 têtes afin de vacciner le maximum de moutons et les protéger de la clavelée, une maladie virale très contagieuse. Nous avons reçu 400 000 doses de vaccin et nous avons pu toucher pour le moment 353 000 têtes ovines. Nous avons un déficit de près de 20 000 doses de vaccin. Pour les bovins, le problème ne se pose pas du tout ; 10 000 doses ont été livrées et nous avons piqué 4 901 bêtes », nous apprend Kebaili, inspectrice vétérinaire. Selon des sources concordantes, l'opération d'inscription du cheptel dans les communes a été mal reçue par les éleveurs qui n'ont pas déclaré la totalité de leurs ovins, craignant les services des impôts, chose qui a été constatée par les vétérinaires qui se sont limités à la fiche d'inscription en laissant un grand nombre de moutons sans vaccination. D'autres, qui ne possèdent pratiquement pas de cheptel, ont déclaré un très grand nombre de bêtes pour profiter du quota d'aliments des ovins et s'enrichir en le vendant à des prix exorbitants. De plus, le système de listes, établi par les communes et transitant par la chambre d'agriculture, a entraîné un retard dans le lancement de la vaccination, laquelle se faisait auparavant à la mi mars, ce qui a entraîné un manque de vaccins pour l'anti-clavelée. En procédant ainsi, des moutons non vaccinés peuvent être porteurs de la maladie et d'autres foyers de contamination peuvent avoir lieu. D'autre part, le docteur vétérinaire Senouci, interrogé sur le phénomène de la brucellose qui commence à prendre des proportions un peu alarmantes, dira : « ce n'est pas le bovin qui contamine, mais bien le caprin qui n'est soumis à aucun contrôle et qui n'est pas vacciné. Dans le milieu rural on consomme le lait de caprin et les ruraux sont ainsi contaminés. Le seul moyen efficace et rentable pour lutter contre les zoonoses est l'identification du cheptel national par le procédé des boucles qui nous permet de repérer le lieu de provenance de n'importe quelle bête infectée et de localiser ainsi le foyer de contamination. D'un autre côté, il faut indemniser le cheptel infecté non pas à hauteur de 30% de son prix réel, comme cela se fait actuellement, mais à 100%. »