En plus de leur sismicité, les 13 wilayas du nord du pays encourent également les dangers d'un autre phénomène naturel qui sont les glissements et les tassements du sol. Tizi Ouzou. De notre bureau Cette instabilité de la surface terrestre touche aussi bien les zones rurales que les zones urbanisées. Lors d'une réunion de présentation des trois bureaux d'étude, chargés de l'examen des glissements de terrain qui menacent les villes de Aïn El Hammam et Tigzirt, dans la wilaya de Tizi Ouzou, le Pr Azzedine Boudiaf, expert en géorisque, révèle quelques exemples en Algérie, à travers une projection diapositive. Le phénomène de tassement de terrains a été enregistré au niveau de la partie sud du plateau de la Mitidja. Le pompage des eaux souterraines et le forage irrationnel de puits font que la plaine se tasse à une vitesse évaluée entre 2 et 3 cm/an. Ce mouvement de la terre a été constaté dans la période des grandes sécheresses qu'a traversées le pays au début des années 1990. M. Boudiaf recommande ainsi la prise en considération de cette variante avant d'entreprendre un quelconque projet, tel que la construction d'infrastructures d'habitation ou routières à proximité de la zone de la Mitidja. Se référant à d'anciennes données fournies par l'agence spatiale européenne, il indique qu'outre cette plaine, les grandes villes, à l'image de la nouvelle ville d'Alger, en l'occurrence Sidi Abdellah, où le sol présente également une instabilité à laquelle il faudra remédier en approfondissant les études afin de trouver le meilleur moyen de stabilisation. De manière générale, les scientifiques recourent, pour ce faire, aux techniques de reboisement, le gabionnage, la canalisation des eaux, entre autres.