C'est ce qu'a indiqué hier Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, en marge des journées d'étude sur l'isolation sismique. Ces études, dont l'objectif est de mesurer la dangerosité des mouvements du sol, ont concerné, entre autres, Alger, Chlef, Aïn Témouchent, Aïn Defla et Mascara. Parant au plus urgent, les services spécialisés semblent axer leur travail dans les villes où l'activité sismique est le plus ressentie. Ainsi, comme le fait savoir le ministre en charge du secteur, les études de micro-zonage sismique ont concerné sept sites urbains à Alger, dix à Aïn Témouchent, sept à Mascara, deux à Aïn Defla et un site à Chlef. Indispensables pour situer avec précision les zones soumises à de forts désordres géologiques, ces études vont se poursuivre dans d'autres villes, comme celle de Constantine. Aussi, certains bâtiments ou ouvrages stratégiques de la capitale ou d'autres villes ont été étudiés afin de mesurer leur degré de vulnérabilité à des chocs sismiques. A Alger, l'opération s'est étendue sur une surface d'un million de mètres carrés. Parmi les édifices qui ont fait l'objet de ces études, l'on peut citer le siège de la wilaya d'Alger et le centre hospitalo-universitaire Mustapha Bacha, dont la construction remonte à l'époque coloniale. D'autres infrastructures stratégiques, dans la wilaya de Constantine, ont fait également l'objet de pareilles études. En attendant que cela soit étendu à d'autres régions. De nombreuses études sismiques indiquent que plus des deux tiers de la partie nord du pays – où sont concentrés 90% des biens et équipements – sont grandement exposés au risque sismique. D'où la nécessité d'adapter la construction aux normes parasismiques en vigueur.