L'anarchie dans l'activité commerciale continue à régner au niveau des marchés des principales localités de la wilaya et le long des axes routiers stratégiques. L'hygiène laisse à désirer dans les agglomérations fréquentées par les estivants. Les travaux inscrits dans le cadre de l'amélioration urbaine se réalisent sans aucun contrôle. Il aura fallu parfois des visites discrètes et inopinées du chef de l'exécutif de la wilaya, pour relever les anomalies et instruire les autorités locales pour remédier aux malfaçons et l'inopportunité de certains travaux. Le secteur de l'hydraulique a axé ses efforts sur l'amélioration de l'alimentation en eau potable (AEP) et la mise en place des réseaux d'assainissement, pour augmenter le nombre de plages pour la baignade et empêcher l'apparition des maladies durant la saison estivale. Depuis mars dernier, 14 millions de dinars ont été investis pour assurer l'AEP au profit de 22 plages de 7 communes côtières. Des travaux ont été entamés à partir du mois d'avril dernier pour la réalisation de 14 fosses sceptiques et la pose des collecteurs pour empêcher le déversement des eaux usées au niveau des 10 plages de 3 communes de l'ouest de la wilaya, en l'occurrence Messelmoune, Gouraya et Damous, alors qu'un bassin filtrant est en voie d'achèvement à Douaouda. Le coût de ces derniers travaux est évalué à 15 millions de dinars. Les éléments de l'office national de l'assainissement (ONA) ont pris en charge l'entretien des points d'eau sur les plages et les voies publiques en cas de débordements des eaux usées, en plus de la périodicité dans les opérations de vidange des fosses sceptiques qui se trouvent sur les plages. Un énorme travail attend les unités de l'algérienne des eaux (ADE) en été, qui devront de surcroît se montrer à la hauteur pour satisfaire les populations. La désinfection des réservoirs et châteaux d'eau, l'installation des citernes fixes en plus de la disponibilité de citernes mobiles, les analyses des points d'eau qui se trouvent sur les plages, sont autant d'actions qui exigent une mobilisation permanente en période de chaleur. Les bureaux d'hygiène communaux (BHC) seront-ils en mesure de recenser et contrôler l'ensemble des transporteurs d'eau dite potable durant l'été ? La wilaya compte 57 plages dont 13 sont interdites à la baignade. La protection civile a mis en place ses moyens humains composés de contrôleurs, de médecins, d'agents sauveteurs, plongeurs professionnels, surveillants de baignade saisonniers d'une part et d'autre part, les matériels roulants et équipements de communication pour rendre efficace son dispositif de surveillance, d'intervention et de secours au niveau des plages et des massifs forestiers de la wilaya. Les forestiers, comme à l'accoutumée, travaillent en collaboration avec les pompiers pour agir rapidement contre les feux de forêt. La nouveauté pour cette saison estivale, c'est la dotation des « hommes verts » en radio dans le but de mieux communiquer. En plus du dispositif du plan « Delphine » mis en place par les gendarmes, les policiers eux, vont se déployer à travers le plan « Azur » au niveau des plages de Damous, Gouraya, Sidi Ghilès, Cherchell et Douaouda. Les éléments du darak El Watani et ceux de la sûreté nationale, compte tenu du nombre très élevé des véhicules et des bus, vont devoir gérer la circulation routière avec l'appui de leurs hélicoptères, de manière à faire progresser les files de voitures selon l'organisation. Les axes routiers s'avèrent insuffisants, notamment en cette période estivale et surtout durant les week-ends. Pour venir à Tipaza, les automobilistes et voyageurs devront s'armer de patience cet été.