Crèches, écoles préscolaires, maternelles, sont les appellations attribuées à de petits appartements, niveaux de villas où à d'autres lieux qui sont bien souvent, loin des normes exigées par le ministère de la solidarité, qui mentionne clairement les conditions où un enfant doit évoluer. De plus en plus de couples travaillent et leur plus grand souci est de trouver une garderie pour leurs petits bambins, mais en fin de compte ils se font arnaquer. Selon la direction de l'action sociale de Blida (DAS), qui mène un combat pour traquer ces arnaqueurs, et souvent lors de leurs sorties sur le terrain, ils découvrent même des garages qui font office de garderie où l'état des lieux est lamentable. « On a pu constater que l'eau était loin d'être potable, mais les parents y laissaient leurs enfants parce que ça revenait moins cher, à 600 DA le mois » nous confiera la psychologue, membre d'une commission composée de représentants des autorités locales. Sachant que la réglementation en vigueur stipule clairement que l'agrément doit être attribué uniquement aux médecins, psychologues, psychopédagogues, sages-femmes, infirmiers, enseignants, éducateurs qualifiés ou assistantes sociales, une autre formule est en vogue pour l'ouverture d'une crèche. Certaines personnes, ne disposant d'aucun de ces diplômes, lient un « partenariat » avec des associations à caractère culturel, pour détourner la loi en vigueur. Devant l'absence d'une structure administrative chargée du contrôle, et face à la passivité des autorités concernées, telles que la Drag et la DAS qui déclinent toute responsabilité vis-à-vis de ce genre de structures, l'enfant, lui, se retrouve sans protection. Seules 33 crèches ont été agréées au niveau de la wilaya de Blida, un nombre minime par rapport au nombre d'habitants. Par contre, il faut reconnaître que d'autres crèches dont le nombre reste indéterminable, exercent au détriment de la stabilité psychologique de l'enfant. Cette situation doit être prise en charge d'une manière effective par les autorités concernées afin d'assainir un secteur qui risque à l'avenir, de nous valoir beaucoup de désagréments.