En vue de garder leur seule source de revenus, les employés ont soumissionné parmi d'autres, mais la wilaya n'a pas donné suite à la procédure de vente, et depuis, l'hôtel est toujours livré à lui-même, et les employés toujours au chômage. Plus de 30 employés de l'hôtel Marhaba lancent un appel auprès de la wilaya propriétaire de l'établissement, et le club CSC, dernier gestionnaire de l'hôtel pour le règlement de leur situation, ou du moins leur fournir des explications sur leur arrêt collectif, survenu d'une manière subite et illégale, selon eux. Cet hôtel de 40 chambres, situé près de l'aéroport Mohamed Boudiaf, n'est plus en fonction malgré l'insuffisance des établissements hôteliers dans cette ville. La fermeture est intervenue en octobre 2005 suite à une décision émanant de la wilaya, sur recommandation d'une commission d'inspection du ministère du Tourisme, aprés constat d'absence d'hygiène dans l'établissement. Selon les employés, les mêmes instances ont lancé un appel d'offres pour la vente de cet hôtel en 2007. En vue de garder leur seule source de revenus, les travailleurs ont soumissionné parmi d'autres, mais la wilaya n'a pas donné suite à la procédure de vente, et depuis, l'hôtel est livré à lui-même, et les employés toujours au chômage. En 2006, les mêmes protestataires avaient observé un sit-in devant le cabinet du wali, sans obtenir une réponse favorable quant à leur situation, qu'ils jugent aussi injuste qu'incompréhensible. En effet, aucun document n'a été fourni par les responsables justifiant leur mise au chômage. Par ailleurs, ces mêmes employés considèrent que du point de vue réglementaire, et s'appuyant sur les constats rédigés par l'inspection du travail, ils peuvent encore occuper les lieux en attendant leur licenciement. En mars 2008, ces employés ont fourni tout un dossier auprès des instances de la wilaya afin que soit donnée une explication à leur situation. De notre côté, nous avons tenté d'en savoir plus, mais aussi bien la direction du tourisme, que celle de l'administration locale et la direction du CSC, toutes s'en sont lavé les mains, en dégageant leur responsabilité vis-à-vis du personnel. Cela fera trois ans que ces employés, démis de leurs fonctions et évacués par la force publique, souffrent le martyre, car leurs familles se retrouvent sans ressources. Par ailleurs, ces employés estiment qu'ils ont des droits auprès des caisses de retraite et d'assurance, ainsi qu'au droit au recrutement dans d'autres entreprises, et pour cela ils exigent que leur situation soit déterminée par un licenciement officiel.