Le directeur général de l'administration pénitentiaire, Mokhtar Felioune, a révélé hier à Alger que la mesure de détention provisoire ne touchait que 13% des détenus à travers tout le territoire national. Lors du forum d'El Moudjahid consacré aux réformes en cours dans le secteur pénitentiaire, M. Felioune a indiqué, selon l'APS qui a rapporté l'information, que le taux des détenus déférés devant les juges d'instruction ne dépasse pas actuellement 9% et que ce taux additionné à celui des détenus déférés devant les chambres d'accusation et les tribunaux criminels ne dépasse pas 13%. A cet effet, M. Felioune a souligné qu'« il n'y pas eu de recours excessif à la détention provisoire en Algérie », indiquant que les autres détenus ont tous été jugés et la plupart ont fait appel. M. Felioune répondait à une intervention de maître Miloud Brahimi qui a souligné l'importance d'« éviter la prison à celui qui ne la mérite pas ». Actuellement, le nombre global des détenus avoisine les 59 000 dont 700 étrangers. Le taux de récidive varie entre 42% et 43%. D'autre part, M. Felioune a évoqué les différents volets de la réforme appliquée dans les prisons depuis fin 2002, citant « l'adaptation du dispositif législatif et réglementaire aux mutations nationales et internationales » qui ont conduit, a-t-il dit, à la promulgation de la loi sur l'organisation pénitentiaire et la réinsertion sociale des détenus en 2005.