Hamid Bessalah a été nommé ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication en remplacement de Boudjemaâ Haïchour, appelé à d'autres fonctions. Il occupait le poste de directeur général du Centre de développement des techniques avancées (CDTA), un établissement public à caractère scientifique et technologique qui a pour mission de mener des actions de recherche scientifique, d'innovation technologique, de valorisation et de formation dans les domaines des sciences et des technologies d'information, des technologies industrielles et de la robotique, des dépôts et des traitements des matériaux, des applications et des technologies des lasers. Homme de recherche et de science, il aura pour mission de relancer un secteur des TIC extrêmement dynamique quant au développement de la téléphonie mobile, mais le développement d'internet reste à la traîne. A titre d'exemple, la pénétration de l'internet est de près de 50% en Malaisie avec une population de 30 millions d'habitants. Elle n'est que de 8% en Algérie. Une étude récente divulguée lors du Congrès mondial des TIC (WCIT 2008), à Kuala Lumpur, en Malaisie, a démontré que la prospérité numérique d'un pays passe par la capacité du gouvernement à faciliter l'accès et la disponibilité des TIC sans s'y impliquer comme acteur principal, en rentrant en concurrence avec les opérateurs privés par exemple. C'est tout le challenge qui attend l'Algérie. Il faut également développer une industrie du contenu pour internet et le nouveau ministre devra trouver une stratégie à mettre en place dans les plus brefs délais, car sans informations pertinentes et actualisées, le web n'est en fait qu'un ensemble de tuyaux. Le ministre aura aussi à mener à bien l'introduction de la 3G et le déploiement de l'ADSL sur l'ensemble du territoire national, voire redynamiser l'opération Ousratic qui est tombée dans l'oubli, victime des règles prudentielles des banques et des discours trop optimistes de Haïchour, alors que la réalité du terrain démontre que cette opération a été un échec. Il y a aussi un dossier à traiter : l'ouverture du capital d'Algérie Télécom, même si ce dossier sensible dépasse les prérogatives d'un ministre. Elle engage tout un gouvernement qui se dit à « la recherche d'un partenaire stratégique ». La décision est dans ce cas plus politique que technologique. Cette importante opération permettra d'accroître la compétitivité d'Algérie Télécom, aussi bien à l'échelle nationale que régionale, de renforcer l'infrastructure de base, de développer de nouvelles qualifications, d'introduire de nouvelles techniques de management et de marketing utilisées par les opérateurs internationaux et de bénéficier du savoir-faire managérial et technologique du partenaire stratégique retenu. Hamid Bessalah devra enfin consulter l'ensemble des acteurs : opérateurs, Association algérienne des fournisseurs des services internet (AAFSI), Touiza Télécom et l'Association algérienne des technologies de l'information (AITA) pour projeter l'Algérie dans la société de l'information.