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Affaire de moretti
La famille a saisi le président de la république
Publié dans El Watan le 13 - 12 - 2004

Mahdi Sari, victime, durant la soirée du mercredi d'enlèvement, séquestration et tortures dans une résidence d'Etat à Moretti, a révélé hier, à la clinique Chahrazad de Chéraga, que le dossier relatant et appuyant cette affaire a été remis par sa mère au président de la République.
La famille Sari n'y va pas par quatre chemins pour accuser ouvertement Amine Melzi et ses complices d'avoir voulu attenter volontairement et en toute conscience à la vie de son fils. Fortement éprouvé physiquement avec de larges ecchymoses sur le visage et visiblement traumatisé, Mahdi nous a avoué hier : « Lorsque j'étais embarqué dans leur voiture pour être jeté dans la décharge de Ouled Fayet, j'ai entendu un de mes ravisseurs dire : ça y est, il est mort. » Un autre élément tout aussi accablant a été avancé hier par la victime qui nous dira : « Au moment où les auteurs ont décidé de me déplacer du jardin de la villa au grenier, j'ai entendu Amine Melzi dire : attendez, je vais sortir mon pistolet. » Le frère aîné de Mahdi, Amine Sari qui était hier à son chevet à la clinique, ajoute : « Le père Melzi nous a proposé des réparations afin que notre famille ne porte pas plainte. Nous ne voulons pas d'argent mais que les auteurs soient punis. » Selon ce dernier, le père d'un autre complice est venu rendre visite à Mahdi et a reconnu que c'était là un « acte innommable » et que « les coupables devaient rendre des comptes ».
SUSPICION
L'enquête menée par la Gendarmerie nationale sur instruction du procureur de la République près le tribunal de Chéraga semble susciter une certaine suspicion chez la famille de la victime. « Lorsque nous sommes partis à la gendarmerie pour déposer plainte, le gendarme nous a demandé de revenir avec les noms, prénoms et adresses des complices », déclare le frère de Mahdi en poursuivant : « Une fois mes parents à l'intérieur de la brigade, le gendarme a tenté de jouer au médiateur et au conciliateur entre la famille de Melzi et la nôtre. » Ces indices, explique le frère de Mahdi, illustrent que le père Melzi, directeur de l'Etablissement de gestion touristique du Sahel, est « en train de s'agiter pour tenter d'étouffer l'affaire ». « J'ai des informations sûres qu'Amine Melzi, en principe maintenu en garde à vue, n'a pas passé la nuit dans la brigade », révèle le frère de la victime. Cela dit, il demeure inopportun de porter une appréciation sur l'enquête judiciaire qui suit son cours normal...
LE MOBILE
Mahdi cite, parmi les douze auteurs qui l'ont laissé pour mort, Amine Melzi comme « principal commanditaire », Sofiane Zabour, Chakib, Fethi, Taha et Moh El Harrachi. Cette bande serait composée principalement « soit d'anciens copains de Mahdi, soit de personnes qui fréquentaient le complexe de Moretti ». Ce dernier avance comme mobile lié à cette agression sauvage une histoire de jeune fille comme détonateur de cette mésaventure qui aurait pu avoir des conséquences fatales. Mais un différend sentimental ou sexuel, tout aussi banal, peut-il expliquer une telle agressivité ? Seule la justice est habilitée à répondre. Les faits. Mahdi, 19 ans, étudiant en commerce, a été invité le soir du mercredi par Amine Melzi pour se rendre à Moretti. Chemin faisant, ce dernier, qui était au volant, s'arrête et quitte son véhicule. Quelques minutes plus tard, deux jeunes, armés d'une épée et d'un couteau, pénètrent dans la voiture. Amine Melzi revient précipitamment et aurait verrouillé les portières, selon les dires de la victime. « Sans que je m'y attende, j'ai été malmené par ces individus et je les ai entendus dire à Melzi : ne te presse pas, ça sera pour après. » Une fois dans la villa de Sofiane Zabour, Mahdi a été mis à genoux dans un coin du jardin, « où j'ai reçu des coups de poing et des coups de pied à la tête. Par la suite on m'a ôté mon maillot, puis on m'a aspergé d'eau avant de subir des décharges électriques ». Mahdi insiste beaucoup sur le fait d'avoir reçu un coup d'épée qui lui vaudra une entaille sur le haut du crâne et un coup de couteau au niveau de la jambe. Après avoir succombé à l'effet de l'électricité, il a été transporté au grenier de la villa pour subir des sévices sexuels, selon son témoignage. Ensuite, il aurait été précipité du grenier vers une terrasse en contrebas, soit une hauteur de 10 mètres. Inconsciente, la victime a été transportée par ses bourreaux en voiture afin d'être abandonnée vers 22 h au niveau de la décharge de Ouled Fayet. La victime qui se trouve actuellement à la clinique Chahrazad de Chéraga. Elle souffre de blessures à la tête, à l'œil droit, à la jambe, aux côtes, au bassin ainsi que d'une fracture à la main droite sans parler des séquelles psychologiques qui mettront longtemps à s'estomper.


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