Le mois de juin finissant, aura été marqué par une chaleur exceptionnelle à Bechar. La vague de chaleur a été suffocante et a enregistré, durant ce mois, plus de 40°C dans la journée. Qu'en sera-t-il pour le mois de juillet qui s'annonce et inquiète déjà les habitants ? L'ennui mortel, la canicule et l'absence criarde de distractions poussent les familles à l'enfermement. Contrairement aux années précédentes, aucun concert de chant n'a été organisé en cette période en faveur des familles cloîtrées chez elles, aucune troupe musicale locale ou nationale ne s'est produite durant ce mois pour atténuer un tant soit peu la monotonie mortifère. Seules des fêtes organisées à l'occasion des mariages, avec leurs cortèges de voitures et bruits sonores qui les accompagnent, remplacent le vide culturel. Ces cortèges de voitures sillonnent chaque jour, à une heure tardive de la soirée, rues et principales artères de la ville profondément endormie. Pour de nombreux habitants, l'inconvénient majeur avec ces fêtes de mariage, comme avec les cortèges qui surviennent à l'occasion des décès, c'est que les concernés par les réjouissances comme ceux qui sont plongés dans le deuil bloquent la circulation sur les rues par l'implantation des tentes. Une situation qui embarrasse les usagers de la route et qui, apparemment, s'expliquerait par l'impossibilité de ces personnes à recevoir chez elles (généralement habitant dans des immeubles) les nombreux compatissants au deuil où les invités à des festivités de mariage. Alors, l'unique alternative qui s'offre à ces personnes est d'ériger en pleines rues ces tentes qui font office de résidence momentanée et qui provoquent en même temps des désagréments aux automobilistes. « Je comprends parfaitement la situation de ces personnes mais elles n'ont pas pour autant le droit de bloquer la circulation sur ces avenues. Les pouvoirs publics sont au courant de la violation de la réglementation mais laissent faire par sentiment de compassion à l'égard d'une famille qui vient de perdre un parent ou par indulgence à l'égard d'une autre qui fête un mariage », indique un citoyen rencontré à l'occasion d'un mariage. Mais la population locale s'inquiète en été, à cause surtout des bruits sonores provoqués par des motocycles conduits par des jeunes qui sillonnent, tard dans la nuit, les rues silencieuses des différents quartiers, sans aucune mesure de sécurité et qu'on qualifie depuis longtemps d'engins de la mort.