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Canicule : Ce qui nous attend après…
Publié dans El Watan le 31 - 07 - 2009

Les sept pics de chaleur enregistrés sur la région du littoral pendant le mois de juillet font de cet été 2009 un des plus chauds depuis 1979. Et cela n'est pas sans conséquence sur notre environnement. Pénurie de pain pour le Ramadhan, poulets plus chers et plus petits, vendanges mal parties : voilà ce que nous réserve l'après-canicule.
Entre 40°C sur le littoral et 47°C dans certaines régions du sud et du centre du pays : le mois de juillet a été marqué par des températures pour le moins inhabituelles. Selon l'Office national de la météorologie (ONM), il faut chercher l'origine de cette canicule dans la zone de basse pression installée sur le proche Atlantique, ce qui a généré des vents de sud-ouest (air saharien) faisant barrière à l'anticyclone censé apporter du beau temps et des ciels clairs en été. Les températures de cet été ont donc été exceptionnelles entre le 21 et le 25 juillet, jusqu'à 44°C à Oran contre 42°C en 1994 et 40°C en 2005. Idem à Alger où on a relevé des 42°C, un peu moins que les 45°C de 1999 mais plus que les 42°C de 2003. L'Est n'y a pas échappé non plus, avec 42°C à Annaba. Selon Brahim Anbar chargé de communication à l'ONM, ces températures ne sont pas anormales dans la région du bassin méditerranéen, connu pour ses étés chauds. « De plus, il n'y a pas lieu de s'alarmer, car l'Algérie n'est pas le seul pays concerné par ces températures très élevées », assure-t-il. Mais cette canicule n'est pas sans conséquence sur notre environnement, les incendies et les coupures d'électricité aggravant la situation. Cultures, réserves d'eau, pollution… Quelles répercussions la canicule aura-t-elle sur notre quotidien ?
On achètera le poulet plus cher et moins gros
Vous l'avez peut-être déjà remarqué : le prix du poulet a flambé. « Un poulet préparé qui coûtait 200 DA il y a quelques semaines, ne se vend pas à moins de 300 DA », note Mokrane Mezouane, président de l'Association des éleveurs de volaille. Et cela risque de durer, y compris pendant le Ramadhan. « On aura des poulets beaucoup plus petits et ils seront plus chers ! », prévient-il. En effet, plusieurs poulaillers ont été décimés par la chaleur ou les incendies, notamment dans les régions enclavées où les éleveurs ne possèdent aucun matériel de préservation nécessaire aux centres d'élevage, tels qu'un groupe électrogène et un humidificateur pour réduire la température. « Actuellement, les éleveurs préfèrent vendre les poulets plus petits car s'ils les gardent pour les nourrir afin qu'ils grossissent, ils risquent de les perdre avec les chaleurs du mois d'août. Par ailleurs, un poulet sous 40°C ne mange pas. Ces désagréments contraignent donc les éleveurs à augmenter les prix pour compenser leurs pertes. »
La récolte de miel sera moins importante
Plusieurs ruches d'abeilles ont été endommagées par les feux provoqués par la chaleur caniculaire à Blida, Tizi Ouzou, Boumerdès et dans d'autres régions. « Certains apiculteurs ont perdu 20 à 30 ruches, ce qui représente 50% de leur capital », relève Mohamed Lekhal, président de la Fédération des apiculteurs. « Certains préfèrent déplacer leurs ruches dans les plaines afin d'éviter de les exposer aux grosses chaleurs et aux feux de forêt. » Mais cette délocalisation n'est pas sans conséquence, car la forêt est l'endroit propice pour la reproduction des abeilles, de surcroît en été.
Les vendanges sont mal parties
La canicule couplée à l'absence de précipitations ont provoqué le dessèchement des grappes de raisins. Le sirocco, qui a soufflé la semaine dernière dans quelques régions notamment à Aïn Témouchent, a provoqué la déshydratation de la vigne. Les spécialistes assurent que si cette chaleur persiste, elle pourrait perturber le cycle naturel de la maturation de la vigne, ce qui portera préjudice à la production de vin.
Une pénurie de pain est à prévoir pour le Ramadhan
Alors que plusieurs d'entre eux, à travers le pays, ont déjà fermé boutique, les boulangers tirent la sonnette d'alarme. Les conséquences de la canicule et les coupures d'électricité répétitives sans préavis sont désastreuses pour leur activité. « Du 1er juin jusqu'à aujourd'hui (mardi), 100 boulangers, ruinés, ont baissé rideau », a indiqué à El Watan Vendredi, Youcef Kalafat, président du comité national des boulangers. Leur nombre, à l'échelle nationale, est passé de 3600 le 1er juin à 3500 au 28 juillet. Pessimiste, notre interlocuteur n'hésite pas à dire que « probablement, ce Ramadhan sera sans pain », de plus, il ne voit aucune solution à ce problème. « Il y aura certainement et sans doute une pénurie. Il s'agit malheureusement d'une crise forcée », a-t-il encore expliqué. Outre l'indisponibilité du pain ces jours-ci et pendant le mois de ramadhan, les coupures d'électricité, répétitives pendant la journée, font perdre aux boulangers 7500 DA par jour. La pâte déjà préparée est systématiquement jetée si la coupure d'électricité dure plus de 45 minutes. Avec la canicule et la présence de levure, la pâte tourne facilement, explique M. Kalafat.
« Nous ne pouvons pas mettre au four la pâte devenue presque toxique, même si certains n'hésitent pas à le faire », regrette-t-il. Ces pertes financière pousseront encore d'autres boulangers, probablement plus nombreux, à baisser rideau. Le comité national des boulangers exige de Sonelgaz de donner un préavis de coupure via les médias. « Ce sera, au moins, une manière de limiter nos pertes », affirme t-il. Et ce sont particulièrement les régions de Kabylie et les wilayas du Sud qui en souffrent le plus, toujours selon notre interlocuteur citant également la wilaya de Blida. La semaine dernière, les boulangers d'Adrar sont restés vingt heures sans électricité. Le comité des boulangers souhaite également l'élaboration d'une loi qui amènerait Sonelgaz à indemniser les boulangers pour leurs pertes dues aux coupures inattendues. En plus de ces dernières, il faut dire aussi que la plupart des boulangers prennent leur congé, ce qui aggravera cette pénurie. Le comité national des boulangers convoquera son conseil national en août, probablement avant le Ramadhan, pour prendre une décision. Il s'agirait évidemment de journée de protestation ou d'autres actions pour exprimer leur désarroi.
Vous allez vous sentir plus fatigué
Vous vous sentez fatigué ? Normal, votre organisme est en train de fournir un effort pour s'adapter à la chaleur. Mais les asthmatiques, les personnes âgées et les enfants ne sont pas à l'abri d'une hypersudation (transpiration excessive) ; les malades chroniques risquent de voir réapparaître des symptômes familiers. Le Dr Mohamed Bekkat-Berkani, pneumo-physiologue, rappelle que la chaleur n'est pas le seul facteur du malaise des personnes malades, notamment celles qui souffrent d'insuffisance respiratoire, de bronchite et d'autres maladies liées à la respiration : l'humidité y est aussi pour quelque chose. « Les personnes âgées et les enfants sont les plus exposés aux malaises dus à l'air chaud et à l'humidité, car ils n'ont pas toujours soif, ce qui fait qu'ils ne récupèrent pas l'eau évacuée », indique-t-il. Et d'insister sur « la protection des enfants du soleil, surtout à la plage même sous le parasol », affirme notre interlocuteur. Il recommande de boire beaucoup d'eau même si l'on ne ressent pas la soif.
LamiaTagzout , Nassima Oulebsir


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