Le débrayage partiel, entamé vers la mi-journée d'avant-hier par les transporteurs privés de la daïra de Grarem, lesquels seront suivis, dans l'après-midi, par ceux activant sur les lignes Azzaba Lotfi et Aïn Tine vers et en provenance du chef-lieu de wilaya, a pris la tournure d'un terrible bras de fer sur fond d'une grève générale qui a paralysé, hier, la majorité des lignes de la wilaya. Hormis les destinations assurées en provenance du sud de la wilaya, notamment Chelghoum Laïd, Téleghma et Oued Athmenia, les autres localités, pour ne citer que Chigara, Tassadane Haddada, Oued Endja, Sidi Merouane, Ahmed Rachedi, Rouached, Beinen et Zeghaïa, ont été réduites à un « no man's land ». La goutte à l'origine du débordement du vase a été, selon les contestataires qui, en guise de sit-in, ont parqué dans la même journée, leur flottille, soit près de 80 J9, J5, etc. aux alentours de la direction du transport quadrillée par un important dispositif sécuritaire, la mesure administrative de retrait des papiers à une quarantaine de transporteurs. Cette montée au créneau, qualifiée d' « excessive et outrancière » par les grévistes, fait suite à une augmentation de 5 à 10 DA, jugée « unilatérale et illégitime » par la tutelle et appliquée sous le sceau de l'Organisation nationale des transporteurs algériens (ONTA), à partir du 7 juin dernier (voir El Watan du 09-06-2008), en raison des charges induites par la consommation de la PR Taiwan et l'augmentation d'environ 10% du prix des lubrifiants. D'autre part, l'envenimement des rapports entre le directeur intérimaire du département transport et le SG de l'ONTA, Abdelkader Bouzerzour, est tel que ce dernier affirme avoir fait l'objet de menaces (par téléphone) de la part de son protagoniste qui lui aurait même récusé sa qualité de représentant légal. Après plusieurs appels téléphoniques, nous avons pu rencontrer ledit responsable du transport qui s'est toutefois soustrait à toute déclaration.