Lors de la journée d'information et d'écoute, portant sur l'activité portuaire et les perspectives de développement, Laïdi Lemrabet, PDG de l'entreprise portuaire de Skikda (EPS), a tenu à dresser le bilan de l'année 2007. Il dira à ce sujet : « Cette année aura été positive à plus d'un titre puisqu'elle nous a permis l'ouverture d'un port sec qui a traité plus de 12 000 conteneurs sur une période de 8 mois. Elle a également été une opportunité pour l'entreprise de lancer un avis à manifestation d'intérêts pour la recherche d'un partenariat pour l'exploitation d'une plate-forme logistique au niveau de la zone de Hamrouche Hamoudi sur 18 ha qui permettra de créer un corridor logistique vers le Sud algérien ». L. Lemrabet s'est dit satisfait de l'évolution qualitative de l'entreprise et a tenu à revenir sur les importantes réalisations, une année auparavant, en matière d'infrastructures. Il évoquera ainsi l'ouverture de la voie rapide de l'îlot des Chèvres qui permettra de décongestionner le port en assurant la fluidité du trafic, l'extension du port de Stora, devant réceptionner toute la flottille de pêche, le confortement des quais de l'ancien port et bien d'autres travaux encore. Cependant, le plus important demeure la réception, pour la première fois, de navires d'une capacité de plus de 36 000 t, alors qu'il y a quelques années seulement les capacités du port ne pouvaient dépasser les 18 000 t. Cette journée a été également l'occasion pour les différents opérateurs économiques, partenaires et transitaires, de rappeler les contraintes et autres obstacles auxquels ils font face. Certains évoqueront une entrave sérieuse, le fait de ne pas pouvoir travailler le week-end, d'autres parleront des difficultés d'accès par la zone industrielle pour l'acheminement des colis hors gabarit, les passerelle de Béni Béchir constituant, elles aussi, un véritable problème, selon nos interlocuteurs, notamment pour le passage des colis de 5 à 6 m. Outre les coûts excessifs du passage des marchandises, bien d'autres points ont été également abordés. Le PDG de l'EPS, conscient des réelles difficultés des partenaires, tiendra à rassurer ces derniers, précisant dans ce sens : « Concernant le passage par le Poste3, nous avons toujours travaillé en collaboration avec l'entreprise de gestion de la zone industrielle (EG ZIK) pour nous permettre le contournement des colis hors gabarit, entrer par le poste à la sortie de la raffinerie et ressortir par le poste vers RTE. Quant aux passerelles de Béni Béchir, nous sommes en train de poser le problème car il faut dégager le chemin d'autant plus qu'il y a de l'investissement au Sud, qui arrive, et j'espère que la DTP réglera définitivement le problème ». S'agissant des coûts de passages de marchandises, L. Lemrabet d'ajouter : « Il faut les réduire avec la Sonatrach. Nous avons mis en place des groupes de travail entre l'énergie et les entreprises portuaires pour voir comment réduire le coût de transit des hydrocarbures ». Par ailleurs, M. Souames, directeur-adjoint à l'EPS tiendra, pour sa part, à évoquer les perspectives de l'EPS, déclarant à cet effet : « Notre principal objectif actuellement est celui d'élargir les capacités spatiales du port. Nous essayons de nous étendre en dehors de l'enceinte portuaire grâce à l'acquisition de plusieurs autres infrastructures, et ce pour compenser un tant soit peu le déficit spatial que connaît le port de Skikda ». Cette journée aura donc permis aux différents intervenants de soulever plusieurs problèmes que l'EPS s'est engagée à prendre en charge.