Les villageois d'Ighraïne, dans la commune d'Idjeur (60 km à l'est du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou), ont procédé, hier, à la fermeture de l'APC pour protester contre les irrégularités constatées dans la réalisation des projets attribués au village. Le comité du village s'est rapproché à plusieurs reprises des autorités locales et averti le chef de daïra de Bouzeguène sur les anomalies constatées dans les chantiers mais aucune suite ne leur a été donnée. Selon le comité du village, les responsables de l'APC ont refusé de transmettre les documents techniques pour information et collaboration. Une prise de position qui s'apparente à une fuite des responsabilités, selon le document qui nous a été remis par les villageois, qui soupçonnent un non-respect des cahiers des charges. Un exemple-type de bâclage est celui relatif au stade du village. Un huissier de justice a constaté de visu les anomalies et des photos ont été prises pour illustrer l'ampleur des dégâts : mauvais dénivellement du terrain, poteaux de la clôture sans semelles, drainage… Suite à cela, les villageois ont bloqué l'entreprise et exigé son remplacement. Une option que l'APC refuse. Hier donc, les villageois ont immobilisé le chantier dès sept heures du matin, exigeant la présence du chef de daïra de Bouzeguène. Les employés et les autorités locales ont été refoulés du portail de l'édifice public. Ironie du sort, même le bureau de poste, qui se trouve derrière la clôture, a subi le même sort que l'APC. Jusqu'en fin de journée, la pression se poursuivait avec la détermination des villageois et risque de perdurer si les autorités se murent dans leur silence.