“Tout va mal dans nos villages !” C'est ce constat des plus amers qui a mobilisé les citoyens des villages Abla, Akbou, Ichakalen, Tala Benamane et Aït Chelmoun contre l'APC de Tadmaït (Tizi Ouzou) accusée de tous les maux. À l'appel des représentants de ces cinq villages, un rassemblement de protestation a été observé, hier, devant le siège de la mairie. Tôt le matin, les manifestants en colère venus des villages concernés ont procédé aussitôt à la fermeture des services de l'APC, laissant ouvert uniquement le service de l'état civil, histoire de ne pas pénaliser les citoyens de la commune. Les représentants des villages, pour justifier leur recours à une telle action, qui en appellerait sans doute d'autres à en croire certains membres de comités de village, exhibent une plateforme de revendications : le revêtement de la route principale qui relie ces villages à la ville de Tadmaït, la réfection des canalisations d'eau en PHD, le raccordement au gaz de ville ainsi que le dallage des ruelles de ces villages. L'éclairage public est également une autre commodité que les villageois revendiquent. C'est devant la sourde oreille des responsables concernés que les citoyens ont recouru à une telle action musclée, estiment des représentants des manifestants. En 2006 déjà, le siège de l'APC avait été fermé pour les mêmes raisons par la population. Hier, les manifestants ont investi les lieux pour les occuper en guise de protestation contre la marginalisation de leurs villages. “Nous sommes à deux pas du chef-lieu municipal mais nous manquons de tout”, tempête un manifestant. La tension est montée d'un cran hier dans la ville de l'ex-camp du maréchal Randon. Y. A.