Le président de la Coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC), Khaled Bounedjma, est revenu longuement hier, lors d'une conférence de presse animée au siège de son organisation, sur le bien-fondé de la démarche relative à l'amnistie générale. Dans une intervention empreinte quelque peu de la langue de bois, M. Bounedjma a expliqué que seule la proposition du président de la République, allusion faite à l'amnistie, peut apporter la paix et la stabilité au pays et régler les nombreux problèmes auxquels sont confrontés les citoyens. C'est aussi l'unique alternative pour réconcilier les Algériens entre eux, a-t-il dit. Pour assurer le succès de ce projet (l'amnistie), l'orateur a indiqué que son organisation a déjà entamé une campagne de sensibilisation et d'information sur le terrain. A l'occasion, il a mentionné qu'une série de rencontres et de meetings était prévue dans les 48 wilayas du pays. La première sortie des responsables du CNEC a eu lieu à Sidi Bel Abbès et la prochaine est programmée à Relizane. Dans cette dernière ville, les représentants de la coordination se rendront plus exactement dans la région de Ami Moussa pour rencontrer près de 800 personnes victimes du terrorisme. « Nous allons expliquer à la population ce qu'est l'amnistie générale ainsi que les grands axes du programme du gouvernement et nous recueillerons en parallèle les propositions des citoyens sur ce sujet », a soutenu le conférencier. A la question de savoir le contenu qu'il fallait donner au projet d'amnistie générale, M. Bounedjma n'a pu donner une réponse précise. « Nous sommes une organisation apolitique. Nous ne sommes pas un parti politique qui aspire à décrocher une place au pouvoir. Notre mission est d'appliquer fidèlement les décisions du président de la République et de défendre son programme sur le terrain », s'est contenté de dire le président de la CNEC. Mais selon lui, l'amnistie générale signifie « la tolérance réciproque entre les Algériens ». En ce qui concerne les harkis et les faux moudjahidine, M. Bounedjma a relevé que, pour le moment, l'amnistie touche uniquement les Algériens résidant à l'intérieur du pays. « Je ne suis pas d'accord pour le retour des harkis au pays, mais je tiens à vous préciser que ces derniers peuvent entrer au pays en tant que touristes et personne ne se rendra compte de leur présence, car ce sont des Français », dira-t-il. A propos des faux moudjahidine, M. Bounedjma a affirmé que son organisation est en train de recueillir des informations dans ce sens et qu'elle rendra publics, au moment opportun, les résultats de son travail. Par ailleurs, M. Bounedjma affirme que son organisation est très bien structurée et a mis en place une stratégie pour combattre la corruption, la hogra et tous les maux sociaux. En quoi consiste cette stratégie ? M. Bounedjma répondra que la réconciliation entre les citoyens en est son premier palier.