La Coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC) a annoncé hier, par la voix de son président, Khaled Bounedjma, le lancement d'une campagne en faveur du « oui » pour le référendum du 29 septembre prochain. 22 meetings sont prévus par son organisation à travers le pays dont le premier sera organisé à Tipaza, jeudi 25 août. La campagne sera clôturée à Alger le 25 septembre au stade du 20 Août. « Nous avons également appelé nos militants à assister nombreux au premier meeting du président Bouteflika jeudi prochain à Sétif », a indiqué M. Bounedjma lors de la conférence de presse animée hier au siège de la CNEC à Alger. Poster géant de Abdelaziz Bouteflika, photos d'époque du chef de l'Etat aux côtés de Houari Boumediène, debout sur un 4X4 décapotable, M. Bounedjma, qui se targue de « deux millions d'adhérents », prévoit un score de « plus de 56% » pour le « oui » au projet présidentiel. Son « total soutien » à la « charte » ne semble souffrir aucune réserve. Les critiques formulées par les familles des disparus, par exemple ? « Les disparus, on ne les a pas trouvés. Il faut donner aux familles un salaire décent pour les soutenir », estime M. Bounedjma. Les réserves des ONG internationales quant au déni de justice et de vérité ? « Nous connaissons ces organisations. Jamais elles ne comprendront l'Algérie », rétorque-t-il indiquant que « la réconciliation nationale reste l'unique choix ». Les risques d'un débat unilatéral sous l'état d'urgence ? « L'état d'urgence ne nous gêne pas. Nous activons à l'aise », rassure-t-il. « La mafia des containers, qui est dans l'administration, que même le président de la République n'a rien pu faire contre elle, est contre la réconciliation », lance M. Bounedjma. Il refuse de préciser ses dires. « Vous êtes des Algériens, vous êtes au courant de qui il s'agit », se contente-t-il de répondre aux sollicitations désespérées de la presse. M. Bounedjma exhorte M. Bouteflika à « effectuer des changements dans l'administration » après la tenue du référendum. Il ne précise pas ici non plus. « Le président n'a pas encore touché l'administration », poursuit-il. En un mandat et demi ? « Il faut d'abord que le pays se stabilise », répond M. Bounedjma. A Skikda, samedi dernier, le chef de l'Etat a déclaré que le « peuple a renoué avec les bienfaits de la paix, de la sécurité et de la stabilité ». S'agit-il de la même conception de la « stabilité » ?