Khaled Bounedjma est devenu persona non grata au bureau national de la Coordination nationale des enfants de chouhada (CNEC) qu'il préside depuis quelques années. Quatre-vingt six membres du conseil national et 31 bureaux de wilayas de l'organisation ont décidé, mardi, de lui retirer leur confiance. Et pour cause, les membres du bureau national lui reprochent d'avoir été l'« auteur d'un conseil national préfabriqué qui s'est tenu à Hammam Righa, le 2 février dernier, en l'absence de la majorité écrasante des membres du conseil national et des bureaux de wilayas (...) ». « Khaled Bounedjma s'est donné une ''légitimité'' illégitime avec un ramassis de militants de la CNEC n'ayant ni la qualité ni le pouvoir de décider du sort de notre organisation (...) », dénoncent les responsables de la CNEC qui signalent une violation de l'article 22 du statut de la coordination. Dans un communiqué adressé, hier, à la presse, les protestataires de « la ligne Bounedjma » ont ainsi tenu « à informer l'opinion publique et spécialement le ministre de l'Intérieur de la falsification du dossier déposé par l'intéressé auprès de ses services ». Ils précisent par ailleurs qu'« un recours avec tous les documents justificatifs sera incessamment introduit auprès des instances concernées pour le gel des activités de Khaled Bounedjma et du nouveau bureau issu de la mascarade de Hammam Righa (...) ». A rappeler que Khaled Bounedjma a impliqué de manière ostentatoire la CNEC dans la dernière campagne présidentielle. Le choix de la Coordination nationale des enfants de chouhada s'était alors porté sur le candidat Bouteflika. M. Bounedjma a amené aussi la CNEC à soutenir activement la politique de réconciliation nationale prônée par le président de la République.