Le mur de 50 cm de large sur 8 m de hauteur mais qui reposait sur du remblai avait tôt fait de s'écrouler sur près de 60 m, le reste sur près de 100 m, menace de suivre. 15 millions de DA sont ainsi partis en fumée. En édifiant des murs parapets, Béni-Saf, cité en abrupts dénivelés et en tours et détours de toutes parts, s'est prise de sécuriser ses rues donnant sur des falaises. Elle a, du coup, enjolivé son environnement et rendu impossible aux camionnettes et autres véhicules particuliers de déverser leurs chargements de détritus. Pour d'aucuns, si certains citoyens en manque de civisme en prenaient de la graine et si certains chantiers publics cessaient de traîner en longueur, Béni-Saf rivaliserait alors en propreté et en coquetterie avec le chef-lieu de wilaya. Les murs parapets sont à ce point une belle réussite que l'un d'eux, du côté de Fontaguerra, a même permis à feu le précédent P/APC de déjouer le dépeçage du foncier. Mais, il en est un qui fait les gorges chaudes, il s'agit d'un mur de soutènement qui longe la principale voie d'accès de Boukourdan, le plus populeux quartier de la ville, soit 12 000 habitants sur les 43 000 de la commune. Au départ, il s'agissait de la construction d'un mur parapet mais au vu de l'étroitesse de la voie et de la hauteur du mur, soit 8 m, il a été convenu de le transformer en mur de soutènement autrement plus solide et plus sécurisant. Etroitesse de la voie Or, au regard de la modification apportée et de l'élargissement de la voie, une étude de génie civile était indispensable avant d'injecter le moindre gramme de béton, ce qu'ont omis d'inscrire les techniciens de la DUC qui suivaient ce projet inscrit au titre du sectoriel. Le mur de 50 cm de large sur 8 m de hauteur mais qui reposait sur du remblai avait tôt fait de s'écrouler sur près de 60 m, le reste sur près de 100 m, menace de suivre. 15 millions de DA sont ainsi partis en fumée. Depuis, un bureau d'étude a été appelé à la rescousse. Il reste, se désole le maire, que depuis sept mois, l'affaire traîne au grand mécontentement de la population.
