A l'issue des opérations de contrôle et de saisies opérées par les brigades pluridisciplinaires, les sachets plastiques non conformes saisis dans les commerces sont stockés, nous dit-on, au niveau de la direction de l'environnement du Vieux rocher. Ces mêmes sachets sont par la suite envoyés à Alger, où ils subissent un traitement spécifique au sein d'une entreprise de transformation de plastique dénommée Trecyplast, située au niveau de la zone industrielle de Rouiba. D'après M. Djena, « cette entreprise est unique en Algérie. Son propriétaire a signé une convention avec le ministère en 2007 pour traiter la sacherie récupérée afin d'en faire des gaines et des tuyaux notamment ». A cet effet, nous avons tenté de prendre attache avec les responsables de Trecyplast pour avoir de plus amples informations à ce sujet, mais nous n'avons pu obtenir leurs coordonnées ni auprès des services du ministère de l'Environnement ni auprès des renseignements. Cela étant, si grâce à ce partenariat les sachets saisis sont transformés, les sacs usagés finissent, en revanche, au fond des bennes à ordures ou dans les rues, virevoltant à la moindre brise de vent, polluant nos villes et nos cités. Ainsi, après avoir porté atteinte à la santé publique en étant en contact avec des denrées alimentaires, le sachet plastique noir ou en couleur, atterrira dans la nature et polluera, dans un second temps, l'environnement. De nombreux pays ont, depuis des années déjà, entrepris d'éliminer progressivement, voire interdire les emballages en plastique pour les remplacer par des sacs en papier recyclé. En Corse, les autorités, au même titre que les consommateurs, ont décidé de faire de l'île de Beauté un site-pilote en Méditerranée en matière de préservation et de protection de l'environnement, et ce, en adoptant un projet intitulé « Plastique pas ma planète ». Ce projet consiste à substituer les 72 millions de sacs plastiques utilisés en Corse par le sac en papier recyclé. En Amérique du Nord, Omniplast, une entreprise pionnière dans la fabrication des sacs en polyéthylène a, quant à elle, carrément innové en produisant des sacs biodégradables à durée de vie contrôlée. Grâce à un additif qui accélère l'oxydation du plastique, la décomposition de ces sacs prend de quelques mois à cinq ans environ. Une fois l'oxydation entamée, le plastique devient fragile et sensible aux moisissures et aux microbes, et finit par se biodégrader pour ne laisser aucun résidu toxique ou nocif pour l'environnement.