L'action a été mise en branle suite au licenciement considéré comme abusif de 7 travailleurs, syndicalistes de surcroît. Les responsables du groupe canadien sont allés loin en ripostant par des décisions de licenciement, selon les grévistes. Quelque 800 travailleurs de la société canadienne SNC-Lavalin, implantée dans la commune de Djebahia (nord-ouest de Bouira), chargée des travaux de construction d'une station de traitement des eaux en amont du barrage de Koudiat Asserdoune, sont entrés dans un débrayage illimité depuis 1er juillet. L'action a été mise en branle, expliquent les membres de la section syndicale UGTA, suite au licenciement considéré comme abusif de 7 travailleurs, syndicalistes de surcroît. Une décision vue comme une atteinte grave à l'exercice du droit syndical, d'autant qu'elle revêt un caractère de sanction. Les contestataires, dont les représentants se sont rendu dans notre bureau à Bouira, ont déclaré que d'autres dépassements jugés graves se sont produits. Le chef de la section syndicale, M. Laribi, dira à ce propos : « Les responsables de la société ne veulent pas entendre parler d'activité syndicale au sein de l'entreprise. » Il a ajouté que la section dont il est responsable est légalement constituée et qu'elle a été agréée le 3 juin 2008. Bien qu'ayant demandé audience au directeur de la société, les représentants syndicaux n'ont eut aucune réponse. Une attitude mal digérée par les contestataires, qui sont passés à l'action musclée. Notre interlocuteur, qui évoque les revendications socioprofessionnelles, dira par ailleurs que les responsables du groupe canadien sont allés loin en ripostant par des décisions de licenciement visant notamment des membres actifs de la section syndicale. A propos des dépassements enregistrés, l'un des syndicalistes évoque la réaction déplacée de l'administration à l'appel à la grève en disant : « Dès que nous avons placardé le préavis de grève, un fonctionnaire de nationalité tunisienne, après l'avoir lu, a tout bonnement déchiré l'affiche, au grand dam des présents. » Ce dernier serait un proche de l'administration, selon nos interlocuteurs, qui citent d'autres dépassements. A noter enfin que la section syndicale exige des responsables de la société canadienne de procéder, dans les plus brefs délais, à la réintégration des travailleurs licenciés comme première mesure et de prendre en charge leur revendications socioprofessionnelles.