Quelque 800 travailleurs du groupe canadien SNC Lavalin sont revenus à la charge, hier matin, en observant un sit-in devant le chantier de ladite entreprise. Ainsi, les contestataires entrés dans un mouvement de grève depuis mardi dernier (lire El Watan du 6 juillet 2008) se sont rassemblés hier au niveau du chantier pour dénoncer les décisions prises par les responsables de l'entreprise à leur encontre. La fermeture des portails du chantier devant les grévistes a donc fait monter la tension d'un cran. Selon les membres de la section syndicale, le directeur de l'entreprise a refusé toute activité syndicale. Sur les lieux, les mécontents ont indiqué que non seulement les 4 représentants du syndicat sont licenciés, mais de nombreux autres travailleurs ont reçu des questionnaires et des mises en demeure. Un huissier de justice a été même chargé de remettre ces documents aux concernés. « Aujourd'hui, nous sommes venus pour reprendre notre travail et c'est l'administration qui a fermé le portail. Les responsables nous ont annoncé que celui qui veut travailler doit signer d'abord, ce à quoi nous avons répondu par la négative, car ils doivent d'abord annuler les décisions de fin de contrat de nos collègues licenciés », déclarent nos interlocuteurs. Soulignons que toutes nos tentatives de joindre le directeur de cette unité se sont avérées vaines. Un agent administratif à qui nous avons demandé de nous introduire chez le directeur nous a répondu que personne ne pouvait nous recevoir. A l'heure où nous mettons sous presse, la situation demeure la même et les grévistes maintiennent leur sit-in tout en exigeant la prise en charge sérieuse de leurs revendications.