La crise du carburant, notamment le gasoil, refait surface dans la wilaya de Tlemcen. Tlemcen. De notre bureau Même si ce n'est plus un scoop, en ce sens que faire son plein de carburant dans les communes frontalières est du domaine de l'impossible, depuis très longtemps. Avec l'arrivée de l'été, les choses ont empiré. Des chaînes interminables se forment dès l'aube devant les stations-service, dans une désorganisation totale. « Les raisons de cette pénurie sont connues de tous, le trafic. Vous n'avez qu'à sillonner le tronçon Tlemcen la frontière (Maghnia, Nedroma, Ghazaouet, Marsat Ben M'hidi, Béni Boussaïd) pour s'en rendre compte », indique, médusé, un fonctionnaire en panne sèche et debout depuis 4h pour espérer redémarrer son véhicule. Curieusement, des semi-remorques avec benne, des véhicules de type Renault 25, Renault 21 et des Mercedes empruntent cette route de la mort plusieurs fois par jour en défiant toutes les lois de la conduite : vitesse excessive, dépassement dangereux, stationnement à tort et à travers sur la chaussée. Conséquence : en moyenne, deux accidents mortels par semaine. Il y a une quinzaine de jours, ordre a été donné aux services de sécurité d'immobiliser ces engins de la mort. Peine perdue, sous la pression des trafiquants qui ont menacé de manifester, cette interdiction, cautionnant indirectement ce « permis de tuer », a été levée à la surprise de tout le monde. Questionné, un responsable de Naftal a expliqué que « le problème n'est pas celui de Naftal, puisque les quotas octroyés aux stations-service sont restés les mêmes, donc le problème est ailleurs ». Ailleurs, c'est cette complicité existant sur les routes empruntées, sur la bande frontalière où, malgré tous les dispositifs de lutte contre le trafic en tout genre, El houdoud demeure une véritable passoire…