Coïncidant avec la célébration de la fête de l'Indépendance nationale et de la jeunesse, le spectacle en question a été une invitation au voyage et à la méditation. Un thème conçu et mené par le musicologue et anthropologue Nour Eddine Saoudi. Selon le concepteur, Rihla n'est autre qu'une introspection à travers une panoplie de tableaux musicaux, de la richesse patrimoniale matérielle et immatérielle de l'Algérie (musique, chorégraphie, legs architectural et environnemental). « Construit sur une architecture musicale, le spectacle a déployé plusieurs tableaux qui nous ont fait découvrir à tour de rôle les styles musicaux de la ville de Constantine, de la ville d'Alger et enfin ceux de la ville de Tlemcen avant que se termine cette ‘‘itinérance'' en Espagne où une fusion pour la circonstance a été proposée avec le style ibérique apparenté, porté par la troupe Alejandro Monserrat grupo de la ville de Saragosse ». Ainsi, un ballet a accompagné le voyage musical. Pour Nourreddine Saoudi, Rihla s'est voulu un spectacle dynamique, déroulant ses tableaux selon une thématique de la quête de l'autre et de la recherche de la félicité à travers la rencontre de cet autre qui, en définitive, s'avérera être soi-même. « Cet autre, au départ une image vague et éthérique, devient de plus en plus net au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans les dédales de la perception véritable des choses de la vie. Cet autre soi-même finira au terme du spectacle par s'imposer comme le véritable et seul alter ego, à dimension spirituelle susceptible de nous élever vers ces préoccupations qui font de l'homme cette géniale entité créatrice de richesses et aussi dans sa relation de partage ».