Projet dormant dans les tiroirs de l'administration de la wilaya de Bouira depuis presque 10 ans, l'exploitation de la source noire, communément appelée Lâeinsar averkane, commune de Saharidj dans la wilaya de Bouira, pour les besoins de la mise en bouteille de son eau minérale, initiée depuis 1999 par le patron du groupe Cevital, Issad Rebrab, est en phase d'être relancé, apprend-on de sources proches du dossier. Bouira : De notre bureau La perspective étant remise à l'ordre du jour, avec visiblement de nouvelles options beaucoup plus avantageuses. Une réunion de travail avait eu lieu hier au niveau de la direction du groupe à Béjaïa entre les membres de l'APC de Saharidj et le promoteur du projet. Ainsi, nous apprenons que le groupe Cevital ayant repris l'initiative – pour la troisième fois au moins – compte relancer ledit projet considéré comme l'un des plus importants qui puisse bénéficier à cette commune rurale. Les membres de l'assemblée municipale de Saharidj interrogés à ce propos ont annoncé leur volonté d'aller jusqu'au bout de l'initiative d'autant que, d'après eux, « c'est là un projet économique très rentable à même de sortir la localité de son dénuement ». Cela avant d'ajouter que « l'arrivée dans la localité d'un investisseur comme Rebrab n'est pas limitée à l'exploitation de cette source d'eau, au demeurant très convoitée, mais plutôt une véritable relance de l'économie locale ». Là, nous apprenons que le groupe Cevital ambitionne de réaliser d'autres projets d'investissement, notamment dans l'agriculture et l'agroalimentaire. Sur ce, les élus locaux espèrent que le tout nouveau wali de Bouira reconsidère l'offre de cet investisseur et donner un coup de starter audit projet. D'après la proposition émise par l'investisseur, ce projet constituera une nouvelle source de financement à cette commune, avec en prime le versement d'une moyenne de 5% du chiffre d'affaires de l'investissement dans les caisses municipales. Par ailleurs, faut-il rappeler qu'un dossier d'investissement avait été présenté au Calpi de la wilaya de Bouira, sans que le projet ne soit accepté, affirment nos sources. Pourtant, la proposition est des plus explicites. L'investissement en question prévoit l'exploitation d'une partie des eaux de cette source évaluée à 10% seulement du débit de cette source qui est de l'ordre de 1500 l/s en hiver et 150 l/s en été. 576 milliards de centimes est le montant réservé à l'opération. Le projet générera quelque 600 emplois directs et plus de 5000 indirects. Les nouvelles ressources pour le budget de l'Etat et des collectivités locales sont non moins avantageuses si on se fie à l'étude préliminaire. Celles-ci seront, selon les calculs établis, de l'ordre de 350 millions de dinars/an pour la fiscalité, domaines, 1 507 465 520 DA/an pour la TVA et 106 409 272 DA/an pour la TAP. Pour rappel, la source Lâeinsar averkane a été par le passé – pendant la période coloniale notamment – exploitée à des fins exclusivement industrielles. Une station hydroélectrique (Illiten) avait été installée. Celle-ci a été, par la suite, léguée à Sonelgaz au lendemain de l'indépendance. Jusqu'à la fin des années 1980, cette usine fonctionnant à base de deux turbines hydrauliques avait continué à alimenter toute la région en électricité. Depuis, cette source est transférée au secteur de l'hydraulique d'où le projet d'alimentation en eau potable des localités de la daïra de M'chedallah mis en œuvre depuis la fin des années 1990. A noter par ailleurs que des vertus minéralogiques et thérapeutiques de cette eau sont révélées suite à des analyses effectuées au niveau de l'Institut Pasteur et le Centre national de toxicologie d'Alger. Une eau de grande valeur, assimilée à celle d'Evian. Ce sont là les raisons ayant motivé le patron de Cevital ainsi que les élus de la commune de Saharidj qui attendent, sur un pied de grue, la délivrance de l'autorisation d'exploitation.