Les chaleurs caniculaires qui sévissent en ce mois de juillet sur l'est du pays suscitent des interrogations, sinon quelques inquiétudes sur les retombées de cette vague de chaleur. Une canicule appréhendée comme le signe avant-coureur d'une sécheresse dont les effets pervers pourraient affecter à terme les ressources en eaux souterraines et celles de surface, et donc l'alimentation en eau potable et l'irrigation des parcelles agricoles. Prié d'apporter un éclairage es qualité sur cette question sur laquelle les avis sont partagés, et notamment dans les milieux de l'agriculture, Hocine Zenati, directeur régional de l'agence nationale des ressources hydriques (ANRH), porte, pour sa part, un regard plutôt zen en s'appuyant notamment sur les informations récoltées le 22 juin dernier et fournies par les équipements scientifiques et techniques des 50 stations hydrogéologiques et des 231 stations hydro climatologiques implantées sur le territoire des 14 wilayas sous tutelle. Notre interlocuteur estime, en effet, qu'il n'y a pas, en l'état actuel des choses, péril en la demeure. Evoquant à ce propos des relevés fournis par son réseau de piézomètres, le manager régional de l'ANRH affirme, au passage, que les niveaux des nappes souterraines sont loin d'être au rouge, même si d'une manière générale la recharge des eaux souterraines ne se fait pas dans les meilleures conditions, en raison des grosses pertes dues au ruissellement des eaux de pluie, un processus qui s'opère au détriment du phénomène d'accumulation au niveau des nappes phréatiques exploitées. La plus importante serait localisée dans la plaine de Remila (wilaya de Khenchela), où onze piézomètres ont été placés pour suivre ses fluctuations de niveau. Le responsable de l'ANRH mettra également l'accent sur la nappe de Chréa (wilaya de Tébessa), et surtout sur celle de Jijel. Couvrant les vallées de Djendjen, Oued Nil et Oued Kebir, cette nappe serait caractérisée par un niveau exceptionnel, et ce en raison d'une pluviométrie atteignant sur les hauteurs jusqu'à 1 000 mm. Même topo s'agissant du niveau des sources qui enregistrent, selon notre interlocuteur, un niveau appréciable, à l'instar de la source de Hammam Zouaoui située dans la commune de Hamma Bouziane. Celle-ci est captée par six forages et créditée d'un débit de 700 l/s, dont un trop-plein de 180 l/s utilisé par l'OAIC (lavage des céréales) et par les agriculteurs qui trouvent en ce trop-plein un précieux apport servant à l'irrigation de leurs parcelles de terre. Même si leur importance est moindre par rapport à la source de Hammam Zouaoui, il y a lieu de mentionner également le rôle joué par les sources de Dhaâ (Oum El Bouaghi) et Aïn Legridine (Souk Ahras), cette dernière étant essentiellement utilisée à des fins d'irrigation des terres agricoles de cette région.