Plus de 20 mois après son éclatement, le scandale de la générale des concessions agricoles (GCA) continue d'alimenter les débats à El Oued, Ouargla et Djelfa où de nouveaux éléments sont venus se greffer au dossier. On apprend de sources dignes de foi que le juge d'instruction près le tribunal de Ouargla a ordonné, au début de cette semaine, la requalification du « délit » en « crime » dans cette affaire. Un fait survenu après que l'enquête eut révélé la destruction de documents administratifs et comptables relatifs à cette affaire. Nos sources précisent que ces documents n'étaient autres que des contrats et des factures confirmant la réalisation de travaux dans des périmètres agricoles de certaines wilayas. Des travaux qui s'avéreront purement fictifs. Par ailleurs, la première expertise demandée par la justice a été rejetée par le juge d'instruction du fait qu'elle n'ait pas évoqué les documents en question. En fait, la justice a finalement mis la main sur d'autres exemplaires de ces documents, ce qui a poussé le juge d'instruction à exiger une nouvelle expertise. Par ailleurs, on apprend qu'un mandat d'arrêt a été lancé à l'encontre de ceux qui ont bénéficié en premier lieu de la liberté provisoire dans cette affaire, dont le gérant de la société El Karama, alors que d'autres personnes seront présentées au juge d'instruction pour un complément d'une enquête, laquelle risque de durer. L'ex-président de l'APN sera parmi eux. Ainsi, Amar Saâdani devra comparaître samedi prochain devant le juge d'instruction pour répondre de divers chefs d'accusation, alors que d'autres sources ont indiqué qu'il a été convoqué en tant que témoin dans le scandale de la GCA.