L'affaire de la Générale des concessions agricoles, qui a fait couler beaucoup d'encre après avoir été mise au jour suite à une lettre anonyme faisant état de plusieurs griefs, a repris son cours au niveau de la juridiction de Djelfa. Pour rappel, cette affaire de gros sous, des milliers de milliards de centimes dissipés, dit-on, qui a connu sa genèse au mois de juillet de l'année dernière par l'incarcération provisoire du PDG à la maison d'arrêt de Djelfa et qui avait été ajournée jusqu'à l'établissement de l'expertise demandée par le magistrat instructeur, concernait des dizaines de cadres et entrepreneurs cités à comparaître en qualité de témoin. Sept d'entre eux avaient emboîté le pas au PDG quelques semaines plus tard. La chambre d'accusation a ordonné lundi dernier la libération d'un entrepreneur et d'un cadre alors que l'on apprend de source informée que le PDG a été transféré à la prison de Ouargla pour y être entendu dans le cadre d'une affaire connexe, aux mêmes allures. Par ailleurs, l'expertise technique, c'est-à-dire celle reflétant les faits situationnels et les périmètres douteux, est finalisée et a été déposée à la chambre d'instruction. Selon nos informations, elle n'aurait fait l'objet d'aucun appel ni de la part du magistrat en charge du dossier ni de celle du PDG incarcéré. En attendant l'achèvement de l'expertise financière qui déterminera l'ampleur du préjudice causé à cet organisme agricole, 10 cadres de la GCA, a-t-on appris hier, font actuellement l'objet d'une inculpation et seront entendus dans les tout prochains jours. Il est également avancé que certains noms ronflants impliqués par-delà des sociétés écrans seront bientôt cités à comparaître devant la juridiction de Djelfa, point de départ de cette affaire qui s'étend sur pas moins de 5 wilayas.