Situé à plus de 5 km au nord de Naciria, le village agricole n° 2, n'est plus ce qu'il était. Il n'y a pas longtemps, il faisait bon y vivre. En effet, de nombreux problèmes rendent la vie difficile à ses habitants, notamment des bataillons de jeunes livrés au chômage et aux maux sociaux. Le manque d'infrastructures et d'espaces de loisirs rend la vie « insupportable », disent les jeunes, et la complique davantage. Ainsi, le squat du Hammam, de l'annexe APC et de la maison de jeunes, par des familles fuyant l'insécurité durant la décennie noire, a privé les habitants d'établissements qui les dispenseraient de la peine du déplacement jusqu'au chef-lieu de la ville pour se faire délivrer un papier administratif ou se détendre. La difficulté d'y vivre est accentuée par la dégradation des routes traversant le village. À cela, s'ajoute l'absence d'éclairage public et la disparition des espaces verts et des trottoirs détruits par les extensions anarchiques des habitations. Une situation qui, de par le chômage, a fait que des baraques de fortune soient érigées à proximité de l'école. Par ailleurs, l'absence des aires de jeux et de loisirs a favorisé l'apparition du phénomène de la délinquance et de la débauche en milieu juvénile. « Nous réclamons un terrain de foot ou un stade pour nos jeunes », dit un jeune qui ajoute que celui dont disposait le village est exploité depuis plus de dix ans par un particulier.