Dans un réquisitoire sans complaisance aucune, le procureur de la République qui a écouté attentivement chacun des sept inculpés parmi les 36 jugés, qui comparaissaient hier devant la cour de Bouira, pour les chefs d'inculpation de « constitution de groupe terroriste armé, détention d'armes de guerre et homicide volontaire avec préméditation » a, sans tenir compte de leur dénégation énergique, requis la peine capitale pour ces derniers. Apparaissant comme de dangereux criminels en détention, les sept inculpés activant dans la katibat El Houda ayant écumé, plusieurs années durant, la région de Bouira, craignaient un verdict sévère au regard des lourdes charges qui pesaient contre eux. Dans ce procès ayant tenu en haleine toute l'assistance fort nombreuse, les accusés se sont souvenus des avantages que leur donnaient les dispositions particulières contenues dans la loi pour la réconciliation nationale mise en œuvre par Bouteflika, pour le rappeler à cette audience. Certains faisant, à cet égard, valoir leur statut de repentis. Quant à ceux qui se sont fait prendre les armes à la main dans un accrochage avec les éléments de l'ANP, à l'instar de ce terroriste qui a été blessé 7 fois par balle depuis qu'il activait au maquis entre 1995 et 2002, condamné 11 fois, dont certaines à perpétuité, ils espéraient pouvoir échapper, grâce à ce texte, à de lourdes peines. Le verdict rendu tardivement dans l'après-midi a condamné M.A., D.M., A.O. et B.T. à la réclusion perpétuelle au moment où les trois autres, à savoir O.S., B.M. et K.F. ont été acquittés. Quant aux 31 autres terroristes, toujours en fuite, ils ont été condamnés par contumace à la peine capitale. Ali D. , Amar Fedjkhi