Située à 25 km au nord-ouest du chef-lieu de la wilaya de Bouira, la commune de Djebahia issue du découpage administratif de 1984, rencontre d'énormes problèmes de développement. Les raisons des retards sont multiples. Les citoyens rencontrés sur place au cours d'une virée dans le village sont amers. « Depuis que notre commune est prise en otage par des clans locaux qui se disputent le contrôle de l'APC, les problèmes liés au développement sont relégués au second plan », déclare un jeune de cette localité. Pour ce qui est du retard enregistré, et à titre d'illustration, les citoyens de Djebahia citent le cas du projet des 75 logements programmé dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP). Ce projet est destiné au recasement des familles habitant la cité SAS qui date de l'ère coloniale. Ces derniers nous apprennent que depuis trois ans, date du lancement des travaux de réalisation dudit projet, aucun logement n'a été livré et les chantiers sont à l'arrêt. Aucune suite n'a été donnée à leurs doléances par les responsables concernés, quant à la date de la livraison de ces logements. « Il n'y a que l'ex-APW qui nous a aidés, notamment par le payement de l'assiette foncière dégagée pour recevoir le projet », déclare un sexagénaire. Pour ce qui est du raccordement au gaz naturel, seule une partie de la ville est alimentée. Des fuites de gaz ont été détectées par les agents de Sonelgaz depuis trois mois et rien n'a été fait pour rétablir l'alimentation des cités 175 Logements, 1er Novembre et Diar Erahma. D'autre part, le réseau routier de la commune est dans un état de dégradation avancée. Certaines cités sont carrément plongées dans le noir par manque d'éclairage public. L'aménagement urbain, dont l'enveloppe financière est disponible depuis une année, subit le même sort d'autant que l'on nous apprend que l'étude entamée depuis un an n'est pas encore achevée.