En marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps de l'APN, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, s'est exprimé sur les questions de l'heure. Au préalable, il avait annoncé l'organisation – la première du genre – d'une cérémonie de clôture de la session de formation des élus locaux avant la fin du mois en cours, qui aura lieu sous l'égide du chef de l'Etat. Il est à rappeler que le département de Zerhouni a initié, il y a quelques mois, une formation au profit de 1541 présidents d'APC. L'objectif essentiel de cette démarche, qui entre dans le cadre de la modernisation de l'administration territoriale et le développement de la performance du président d'APC en sa qualité de premier gestionnaire de la commune, est de passer d'une démocratie « représentative » à une démocratie « participative ». Le choix d'une démocratie participative, selon le représentant du gouvernement, vise une plus grande participation de l'élu, du citoyen et de la société civile, à travers la formulation de propositions et de programmes et le choix des projets prioritaires. « On élit les personnes qui nous représentent, mais dans la pratique, elles ne sont pas en mesure de participer. Cela est dû soit au fait qu'elles ne se sont pas préparées, soit au fait que les conceptions ne sont pas claires », a précisé M. Zerhouni. Interrogé sur le futur découpage administratif, le ministre a indiqué que la première opération consistera en l'installation de walis délégués. L'enveloppe financière, a-t-il précisé, n'a pas encore été fixée, mais un tel projet ne nécessite pas une somme faramineuse. Pour ce qui est du statut particulier du policier, le ministre d'Etat a indiqué qu'il est en cours d'élaboration dans le cadre de la Fonction publique et sera examiné en conseil de gouvernement avant la fin de l'année. « Nous attendions, à l'instar des autres institutions, l'adoption du statut général de la Fonction publique. Maintenant, le statut particulier du policier est plus ou moins fini », a-t-il dit, précisant que ledit statut définit les devoirs et droits du policier compte tenu de ses obligations particulières. Questionné, par ailleurs, sur le nombre des terroristes restants, en rapport avec des déclarations avançant le chiffre de « 300 à 400 terroristes », M. Zerhouni a indiqué qu'effectivement, ce chiffre « n'est pas loin de la réalité ». Dans la foulée, évoquant le problème des associations, le représentant du gouvernement a indiqué que les services de son département envisagent d'assainir ce dossier en convoquant, dans les prochains jours, toutes les associations qui ne sont pas conformes à la loi. Concernant la question des visas entre l'Algérie et la Libye, M. Zerhouni a démenti ce fait en avançant que la Libye n'a jamais imposé de visa aux Algériens. Pour sa part, Djamel Ould Abbas, ministre de la Solidarité, a fait référence aux dossiers des disparus, tout en se félicitant de la réussite de la réconciliation nationale. M. Ould Abbas a précisé que toutes les familles concernées par ce volet ont été indemnisées. Selon lui, 32% des dossiers transmis à son département ont été rejetés, car ne remplissant pas les critères tels qu'énoncés dans la loi.