L'ouverture du marché de la distribution et du stockage des produits pétroliers aux investisseurs privés et étrangers ne date pas d'aujourd'hui, selon Naftal. Cette ouverture, annoncée il y a quelques jours à l'issue d'un conseil de gouvernement, remonte précisément à 1997. Le directeur de la communication de Naftal, Djamel Cherdoud, explique que cette ouverture du marché est édictée par le décret exécutif n°97-435 du 17 novembre 1997 portant réglementation du stockage et de la distribution des produits pétroliers. L'article 4 de ce décret stipule que « toutes personnes physiques ou morales remplissant les conditions fixées par le présent décret et les souscriptions des cahiers des charges y annexés peuvent exercer une ou plusieurs activités mentionnées à l'article 1er ci-dessus. L'exercice de ces activités est soumis à l'autorisation préalable du ministre chargé des hydrocarbures ». Il s'agit de réglementer les activités de stockage, de distribution des produits pétroliers, de conditionnement des gaz de pétrole liquéfiés et de transformation des bitumes, si l'on se réfère à l'article premier qui cite les activités concernées par le décret. D'après Naftal, cette ouverture existe depuis déjà 11 ans. « Nous activons déjà dans un terrain concurrentiel et nous nous inscrivons dans le cadre des deux nouveaux décrets présentés en conseil de gouvernement », soutient M. Cherdoud. Néanmoins, notre interlocuteur se garde de commenter les raisons de l'absence des opérateurs étrangers sur le marché de la distribution. Il se contente de dire que des sociétés étrangères sont déjà présentes dans certains segments et activités, à l'instar des bitumes. Pour les besoins du futur positionnement de Naftal sur le marché, notre interlocuteur fera savoir que cette filiale de Sonatrach s'est d'ores et déjà lancée dans une vaste opération de « relooking ». 13 stations sont déjà complètement relookées et 36 autres sont en chantier. Cette opération concerne surtout les stations GL (gestion libre par des tiers) et GD (gestion directe). « Naftal ne s'arrêtera pas à ce niveau. Nous sommes en train de former nos agents pompistes pour le respect de l'environnement et la sécurité, mais surtout pour l'amélioration des prestations de service », laisse entendre encore le directeur de la communication à Naftal. L'entreprise est passée aussi à la modernisation de son service par l'introduction de la formule « carte à puce ». Laquelle formule « concerne en premier lieu les grands clients que sont les entreprises, avant d'être généralisée », indique-t-on également.
