Naftal est en discussion avancée avec des sociétés étrangères pour développer des partenariats en matière de prestations « non fioul » dans ses stations-service. Naftal se prépare à affronter sur son terrain des concurrents étrangers. C'est une suite logique de la décision prise par le gouvernement d'ouvrir le marché de la distribution et de la commercialisation des produits pétroliers à d'autres opérateurs. Ce marché n'est plus soumis aux règles du monopole, puisque son ouverture a été annoncée à travers deux projets de décrets exécutifs présentés et adoptés, récemment, en conseil de gouvernement. Ces décrets consacrent le principe de l'ouverture du marché de la distribution des produits pétroliers aux opérateurs nouveaux, conformément aux dispositions de la loi n° 05-07 relative aux hydrocarbures. Mais l'ouverture réelle du marché de la distribution et de la commercialisation des produits pétroliers aux opérateurs nouveaux a été consacrée par un décret datant de 1997. Naftal a annoncé, hier, des discussions avancées avec des sociétés étrangères pour développer des partenariats en matière de prestations « non fioul » dans ses stations-service. Un responsables de cette entreprise publique a précisé hier à l'APS que les activités « non fioul » que Naftal compte introduire dans ses stations portent notamment sur les services restauration, motels (hôtels au bord des routes à grande circulation), boutiques et entretien mécanique rapide des véhicules. Naftal, qui détenait jusqu'ici le monopole du marché, se retrouve ainsi dans l'obligation d'améliorer ses prestations de service pour faire face à la concurrence des grosses cylindrées internationales du secteur. Dominé par l'entreprise publique Naftal, le marché algérien des produits pétroliers est évalué en volume pour l'année écoulée à 12,2 millions de tonnes. Outre donc l'opération de « relooking » des stations Naftal qui avait été déjà annoncée, les prestations « non fioul » concernent a priori certaines stations dites de gestion directe. Celles-ci ont été sélectionnées en raison de leur emplacement favorable pour le développement des prestations « non fioul », notamment sur les grands axes routiers. L'entreprise nationale de commercialisation des produits pétroliers s'est gardée, néanmoins, de préciser la nature de cette coopération car, précise-t-elle, le modèle du partenariat n'a pas été encore défini par Naftal et ses partenaires étrangers. Naftal entend également soumissionner afin d'obtenir des concessions pour la création de nouvelles stations sur la future autoroute Est-Ouest. L'élargissement de ses prestations de service sur les activités « non fioul » devra s'appliquer justement sur les futures stations à mettre sur pied le long de l'autoroute Est-Ouest. Naftal a fait comprendre, hier, qu'elle a sollicité l'Agence de gestion des autoroutes (AGA), organisme chargé de la gestion, de l'exploitation et de l'entretien du réseau autoroutier, pour mettre en place quelques stations sur les tronçons déjà achevés de ce projet. La filiale distribution de Sonatrach s'est d'ores et déjà lancée dans une opération de modernisation et de rénovation de son réseau stations-service. 673 stations, dont 333 en gestion directe et 340 en gestion libre, sont concernées par cette opération.