Les banques s'engagent à faciliter l'octroi du crédit aux jeunes désirant créer des entreprises dans le cadre des dispositifs Ansej, Anjem et Cnac. L'Etat réitère sa détermination à prendre en charge les préoccupations de la jeunesse. Sur instruction du président de la République, le gouvernement a décidé de nouvelles mesures facilitant le financement des projets pour les jeunes. Le Conseil du gouvernement a pris, hier, de nouvelles dispositions visant à faciliter l'octroi des crédits bancaires aux jeunes désirant s'engager dans la création des différents projets dans le cadre des dispositifs d'aide à la création des microentreprises. «L'Etat s'engage aux côtés des jeunes désirant créer des entreprises dans le cadre des dispositifs de l'Ansej, l'Anjem et la Cnac, en leur facilitant l'octroi des crédits», a déclaré le ministre de la Communication Abderrachid Boukerzaza. Ce dernier, également, porte-parole du gouvernement, a précisé que «les banques concernées s'engagent à faciliter l'octroi des crédits aux jeunes afin de réussir cette nouvelle politique». Il précise que ces mesures sont destinées aux jeunes âgés entre 18 et 55 ans. Concernant les détails de cette stratégie, le ministre préfère annoncer qu'ils seront communiqués dans les jours à venir par les services compétents. Fin du monopole de Naftal L'Etat vient d'annoncer la levée du monopole de Naftal sur le marché de distribution et de commercialisation des produits pétroliers. Ce marché est, désormais, ouvert aux privés. Les entreprises pétrolières peuvent rivaliser avec la société étatique Naftal. Les entreprises qui souhaitent y investir auront le droit d'accéder aux infrastructures logistiques de stockage au même titre que Naftal. Cela en plus de la taxe unique arrêtée pour tous les distributeurs. C'est une taxe commune, que le ministre n'a pas dévoilée. Elle sera arrêtée par l'autorité de régulation des hydrocarbures. Le Conseil de gouvernement a adopté un décret exécutif, présenté par le ministre Chakib Khelil, relatif aux modalités du libre accès des entreprises aux infrastructures logistiques; aux tarifs de leur utilisation et aux modalités de fonctionnement de la Caisse de péréquation et de compensation des tarifs de transports des produits pétroliers. Ce décret vise, selon M.Boukerzaza, à créer une concurrence sur le marché national. La même source confirme que cette ouverture n'aura pas, «momentanément» de répercutions sur le prix final destiné à la consommation. «Cette concurrence ne poussera pas les prix à la hausse sur le marché national. Les prix resteront, momentanément, stables», assure le ministre. Alors que la concurrence a pour but de faire baisser les prix, l'Etat l'instaure pour minimiser les dégâts et éviter, «momentanément», de voir flamber les prix. Le marché de la pomme de terre régulé Afin d'éviter un autre scénario scandaleux de la pomme de terre, le gouvernement a introduit de nouvelles dispositions pour la commercialisation de ce produit. Il s'agit de la mise en place d'un nouveau système pour la régulation du marché de la pomme de terre. Afin d'apporter son soutien aux producteurs, l'Etat procédera à l'achat de la pomme de terre afin d'éviter le pourrissement de ce produit disponible en quantités intéressantes sur le marché national. Pour assurer aussi bien la stabilité des prix et la disponibilité du produit dans «l'avenir», l'Etat procédera au stockage de la pomme de terre afin d'éviter, par ricochet, une autre pénurie. L'Etat aidera les hadjs Vu l'augmentation des frais du pèlerinage, l'Etat a décidé d'accorder son aide aux hadjis. L'augmentation de ces frais est due, essentiellement, à l'augmentation de la location des hôtels à La Mecque et Médine ainsi qu'à la cherté du prix du billet d'avion qui s'est embrasé suite à l'augmentation des prix du pétrole. Cette augmentation pour l'année 2008 est estimée à 70.000 dinars algériens. La participation de l'Etat intervient avec une aide de 50%. C'est-à-dire l'Etat accordera 35.000DA aux hadjis. C'est ce qu'a expliqué le ministre Boukerzaza. Et d'enchaîner que cette décision, qui a été décidée sur instruction du président Abdelaziz Bouteflika, sera précisée, prochainement, par le département concerné. L'UPM et la participation de l'Algérie Interpellé sur les garanties qu'aurait reçues Alger pour sa participation au lancement du projet de l'Union pour la Méditerranée prévu le 13 juillet prochain à Paris, Boukerzaza réaffirme: «L'Algérie ne peut en aucun cas tourner le dos à ce projet. C'est inconcevable de voir l'Algérie rater un Sommet international d'une telle envergure», a-t-il répondu. Selon le ministre, le long suspense entretenu par l'Algérie s'explique essentiellement par son souhait «d'approfondir ses concertations et ses consultations avec les pays maghrébins et arabes. Il y avait des questions qui méritaient d'être clarifiées entre les pays arabes telles la situation au Moyen-Orient et la question palestinienne en particulier. Les positions de l'Algérie sont connues. Elles sont très claires. Nous ne changerons pas notre principe». Pour le ministre, le président de la République a toutes les prérogatives garanties par la Constitution pour «gérer la politique étrangère du pays. C'est à lui seul de décider». Le ministre affirme que «le temps était venu pour faire la déclaration et le président l'a faite depuis le Japon».