L'éventualité de débarrasser la côte de Skikda du navire le Sophia, qui gît depuis le 7 mars dernier à Marsat Bel Abbès, près de Guerbès, vient d'être remise à l'ordre du jour. Deux cadres dirigeants de Ocean-Link et l'entreprise égyptienne travaillant pour le compte de l'allemand Hanseatic, le principal assureur de l'armateur du navire, viennent à cet effet de séjourner à Skikda en compagnie d'un cadre du ministère des Transports. Les assureurs se sont déplacés à Skikda pour régler, entre autres, les modalités d'indemnisation relatives à la tragique disparition du marin de l'Entreprise portuaire de Skikda (EPS), qui faisait partie de l'équipage dépêché à bord du remorqueur Skikda pour secourir le Sophia qui voguait à la dérive. Selon des sources proches de l'EPS, les assureurs auraient exprimé leur volonté de déséchouer le navire. Une promesse qui, faut-il le préciser, avait déjà été faite à maintes reprises sans pour autant que les prémices d'une approche sérieuse et effective soient apportées pour solutionner cet « énième encombrement » que vit la côte locale. A rappeler que l'armateur avait dépêché, une semaine après l'échouement du Sophia, des remorqueurs italiens et grecs qui n'étaient pas parvenus à déséchouer le navire. Deux entailles assez importantes, à bâbord et à tribord, avaient été révélées lors de la venue d'experts néerlandais au mois de mars dernier. Des techniciens du port de Skikda ont même laissé entendre que toute tentative d'amarrer le Sophia risquait carrément de le briser en deux. La seule possibilité encore réalisable devrait, selon eux, conduire à découper le navire. Une hypothèse qui risquerait, elle aussi, de durer dans le temps, puisqu'une autre épave, celle du Tenerife, échoué il y a des années déjà sur la plage de Ben M'hidi, devait connaître le même sort, mais demeure toujours sur place avec tous les dangers qu'elle fait encourir aux milliers d'estivants.