Les violences en Syrie ont fait au moins 29 morts vendredi, dont 11 dans la région de Homs (centre) et autant dans celle d'Alep (nord), alors que des dizaines de milliers d'opposants ont à nouveau manifesté, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). L'armée a bombardé des quartiers de Homs, et des combats ont éclaté à Rastane, plus au nord. Dans la même région, des miliciens pro-régime ont tué deux femmes du village d'al-Tiba, et des affrontements ont suivi entre des déserteurs de ce village et des hommes armés des villages d'al-Qabou et de Chniyé, loyaux au régime, selon l'OSDH. Dans la région de Damas, des quartiers résidentiels de Zabadani et de Douma ont été pilonnés, provoquant la mort d'au moins une femme, selon la même source. Et à Dmeir, à 40 km au nord de la capitale, de violents combats opposaient des déserteurs aux forces du régime, qui ont pris cette ville d'assaut. Un véhicule de transport de troupes a été détruit et au moins un soldat tué, selon l'OSDH. Des militants ont également fait état de "déploiements massifs d'agents desécurité visant notamment à empêcher les manifestations" à Mouadamiyé, dans la province de Damas, avec des tireurs embusqués sur les immeubles, ainsi que sur la place Assi à Hama (centre), lieu habituel des rassemblements. Et les forces de l'ordre ont perquisitionné des maisons dans la banlieue de Damas, après une nuit de combats avec des déserteurs qui ont fait trois morts parmi les soldats, selon l'OSDH. Malgré le déploiement des forces de l'ordre, des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à travers le pays pour réclamer des armes pour les déserteurs luttant contre le régime. Plusieurs défilés ont eu lieu à Damas et dans de nombreuses villes du pays, selon des militants sur place. A Alep, les militants ont évoqué 32 rassemblements.