La Tunisie et la Libye ont discuté mardi du contrôle de leur frontière commune pour limiter "les activités illégales, notamment le trafic d'armes, a indiqué le ministre tunisien de la Défense Abdelkarim Zbidi. Les moyens de renforcer ce contrôle étaient au centre d'un entretien du ministre avec le chef d'Etat major de l'armée libyenne Youssef al-Mangouch en visite à Tunis. M. Zbidi, cité par l'agence tunisienne TAP, a estimé que la situation sécuritaire à la frontière "exige des solutions et de mécanismes efficaces pour faire face au crime transfrontalier et à la dissémination et trafic d'armes". Il s'agit de "sécuriser les deux pays et de garantir leur stabilité et celle de la région du Maghreb", a dit le ministre rendant compte des discussions auxquelles participait le général Rachid Ammar, chef d'Etat major général tunisien. Selon la TAP, le général al-Mangouch qui a exprimé l'intérêt de son pays pour "une collaboration militaire accrue" entre la Tunisie et la Libye. La zone frontalière entre la Tunisie et la Libye est régulièrement le théâtre d'incidents et constitue un point névralgique pour la contrebande et les trafics en tous genres qui ont explosé depuis la chute du colonel Mouammar Kadhafi en août 2011. Le 16 avril, une centaine de Tunisiens ont enlevés par un groupe de Libyens armés en Libye pour exiger la libération de trois Libyens arrêtés dans le sud tunisien et suspectés de trafic de stupéfiants et d'armes.