L'armée syrienne bombardait mercredi Douma, près de Damas, tandis qu'un civil a été tué par les troupes dans la région d'Idleb (nord-ouest) et que deux membres des forces de sécurité ont péri à Deir Ezzor (est), a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Les bombardements sur Douma, ville à 13 km au nord-est de la capitale où sont retranchés des rebelles, ont duré toute la nuit et se poursuivaient dans la matinée, selon l'ONG qui fait également état de tirs. A Damas même, des accrochages ont brièvement éclaté entre une patrouille des services de sécurité et des rebelles dans le quartier d'Al-Mayssat, sans faire de victimes, d'après la même source. Dans la province d'Idleb, près de la ville de Jisr al-Choughour, un civil a été tué et trois autres blessés par des tirs de mitrailleuses lourdes des forces régulières dans le village de Tall Aïn al-Hamra. De nombreux rebelles se trouvent dans la région de Jisr al-Choughour frontalière de la Turquie depuis le début de la révolte et y affrontent les troupes gouvernementales. Dans cette même province, dans le village d'Ihssem, un barrage de l'armée a été visé par une explosion, suivie de tirs nourris, selon l'OSDH, sans plus de détails sur l'origine de la déflagration. Des tirs étaient par ailleurs entendus en début de matinée dans plusieurs quartiers de Homs (centre). A Deir Ezzor (est), deux agents de sécurité ont été tués dans une explosion mercredi avant l'aube dans le quartier al-Joura où des tirs intenses étaient entendus. Dans cette province, les forces armées ont perquisitionné et arrêté plusieurs personnes à Sfeira, al-Qourié et al-Hissane, selon l'OSDH qui a fait état de l'assassinat mardi soir d'un civil par des hommes armés qui ont tiré sur sa voiture dans la localité al-Sour. Le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, Kofi Annan, a défendu mardi son plan de paix malgré les nombreux accrocs au cessez-le-feu instauré le 12 avril, estimant qu'il était "sans doute la dernière chance d'éviter la guerre civile" dans le pays. Près de 12.000 personnes, en majorité des civils tués par l'armée, ont péri en Syrie depuis l'éclatement en mars 2011 de la révolte populaire contre le régime Assad, selon l'OSDH.