Au moins sept personnes, en majorité des civils, ont été tuées samedi en Syrie, où les forces de sécurité ont tiré sur des participants à des funérailles de manifestants tués la veille à Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Dans le quartier de Kafar Soussé, dans le sud-ouest de la capitale, plusieurs personnes ont été blessées lorsque les forces de sécurité ont tirésur des milliers de personnes participant aux obsèques de deux manifestants tués lors de rassemblements anti-régime vendredi, selon l'OSDH. Dans la province d'Idleb (nord-ouest), à Kafaroma, un civil qui animait par des chants les manifestations dans cette localité a été tué par les tirs des forces de sécurité venues perquisitionner sa maison et arrêter son père et son frère, a précisé l'Observatoire. Cette localité a été le théâtre d'une importante manifestation vendredi pour dénoncer l'"inaction" des pays arabes face à la répression. "Nous les Syriens, nous voulons la liberté", scandait un homme dont on ne voit pas le visage dans une vidéo postée sur internet vendredi par les militants. Toujours dans la province d'Idleb, théâtre de violents affrontements entre armée et rebelles depuis plusieurs semaines, un civil et sa soeur ont été tués par des tirs lors d'un assaut dans la région de Jisr al-Choughour, a indiqué l'OSDH. A Homs (centre), troisième ville du pays, un enfant a été tué par des roquettes qui se sont abattues sur le quartier de Bayada. Le quartier de Khaldiyé, où sont retranchés encore des rebelles, a également été bombardé "avec une roquette par minute en moyenne". Deux civils ont péri dans des tirs sans discernement dans la localité de Talbissé, à 10 km de la frontière avec le Liban. Dans la province de Deraa, berceau de la contestation dans le sud du pays, un soldat a été tué dans une attaque rebelles contre un transport blindé de troupes, provoquant de violents combats entre armée et insurgés, a précisé l'OSDH. Dans la province de Damas, de violents combats ont éclaté près de Jarmana à l'aube, quelques heures après des heurts dans le quartier de Jobar, à Damas même. Près de 10.000 personnes, en majorité des civils ont péri en un an de violences, selon l'OSDH.