Plus de 150 saisines ont été transmises par les commissions de surveillance de wilayas à la Commission nationale de surveillance des élections législatives (CNISEL), a déclaré jeudi en fin de journée le président de cette commission Mohamed Seddiki. M. Seddiki s'est cependant refusé, lors d'une conférence de presse au siège de la wilaya d'Alger, de commenter ce bilan et s'est contenté de rappeler que le rapport final de la commission, ainsi que ses observations, seront présentés juste après l'annonce des résultats provisoires du scrutin, lundi matin. Parmi les 150 saisines, reçues "exclusivement par écrit" et envoyées toutes à la commission nationale de supervision (Cnsel), la commission a enregistré trois saisines portant sur "l'agression physique", un dépassement que la commission "rejette formellement". Cette infraction, relevant du pénal, a été commise, selon M. Seddiki, par la première responsable d'un centre de vote dans la commune d'El-Makaria (Est-d'Alger) contre un membre de la commission, contre un citoyen par un parent d'un ministre en campagne à l'intérieur d'un centre de vote à Tlemcen et contre un membre de la commission de wilaya de Chlef. L'utilisation de la force par certains chefs de centres de vote envers les représentants de la commission a été en outre enregistrée, selon un rapport préliminaire de la commission, présenté lors d'une conférence de presse. "La poursuite de la campagne électorale à proximité de certains bureaux de vote et même à l'intérieur d'eux, a également fait l'objet de plusieurs saisines signalées à Alger, Boumerdès, Djelfa et Sétif", a ajouté M. Seddiki. Les autres saisines sont notamment relatives à l'existence d'urnes non scellées (Alger-Msila et Tlemcen), le "remplissage préalable d'enveloppes ayant été distribuées aux électeurs dans la wilaya de Msila, l'existence d'urnes déjà pleines au centre de Kliouen dans la commune de Ain Errahmane (Ghelizane)", l'absence de bulletins de vote de certains partis (Tebessa-Mostaghanem), l'existence en double d'autres bulletins et au "non respect du classement des bulletins conformément au tirage au sort comme ça été le cas dans une commune à Tizi-Ouzou", a-t-il détaillé. L'"anarchie totale" dans un centre de vote, la désignation d'un seul chef de centre pour superviser deux centres de vote, a également fait l'objet de saisine de même que l'interdiction de membres de la commission d'accéder aux bureaux de vote. Un bon nombre de saisine portait par ailleurs sur "l'absence des noms de citoyens des listes". Cette dernière défaillance, relevée d'ailleurs par des observateurs étrangers, est surtout due au "manque du financement chez les partis notamment les plus petits", a déclaré à l'APS M. Seddiki. D'autres saisines ont porté sur la faible présence des représentants des partis politiques au niveau des bureaux de vote, une défaillance relevée par des observateurs étrangers et imputée par M. Seddiki au manque des moyens financiers chez certains partis, qui n'ont pas les moyens de payer leurs ces personnes.