Seize personnes, dont quinze civils, ont péri mardi dans des violences en Syrie, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Six civils et un déserteur ont trouvé la mort à Deir Ezzor (est), un civil a été tué par les troupes dans la région de Deraa (sud), de même que quatre autres, dont une fillette de six ans, abattus par les forces gouvernementales dans la région de Damas, selon l'OSDH. Tôt le matin, les Comités locaux de coordination (LCC, opposition) avaient déjà fait état de tirs nourris et d'explosions alors que les troupes avançaient dans plusieurs quartiers de Deir Ezzor, où désertions et combats entre armée et rebelles ont pris de l'ampleur. Par ailleurs, "quatre civils ont péri dans une explosion qui a touché un immeuble de Banias (ouest), faisant également plusieurs blessés", a rapporté l'OSDH dans un communiqué, sans préciser l'origine de l'explosion. De son côté, l'agence officielle Sana a attribué cette explosion à une "bande terroriste armée". Depuis le début du mouvement de contestation qui s'est militarisé au fil du temps, le régime qualifie rebelles et opposants de "terroristes". Par ailleurs, l'OSDH a fait état "de morts et de blessés", sans donner de bilan, lors de tirs des troupes sur des funérailles dans la région d'Idleb (nord-ouest). Lundi, 37 personnes --neuf civils, 23 soldats et cinq déserteurs-- ont péri dans des violences à travers la Syrie. Depuis un mois, des observateurs de l'ONU sont pourtant déployés dans le pays pour tenter de surveiller l'application d'un cessez-le-feu officiellement accepté par toutes les parties mais totalement ignoré. Au total, les opérations de répression menées par les forces gouvernementales et les affrontements entre armée et insurgés ont fait selon l'OSDH plus de 12.000 morts, en grande majorité des civils, depuis le début de la révolte contre le président Bachar al-Assad il y a 14 mois.